jeudi 20 décembre 2007

La baie d Halong

07/11/07

Content de quitter Haiphong pour Cat Bah, une ile aux abords de la baie d Halong. Nous quittons donc le continent a bord d une sorte de fusee sovietique flottante qui nous propulse en 45min (le bateau local met 6 heures) sur l archipelle. On se fait assaillir gentillement par les rabateurs a touristes pour un eventuel hotel. Notre chambre au 7eme etage nous gratifie d un panorama impressionant de la baie. Le village flottant qui l habite grouille de vie. Il existe sur cette ile trois plages, chacune separee par des massifs rocheux abruptes relies par une passerelle les longeant accrochee a 10m au dessus du niveau de la mer. L installation est rouillee et precaire, craque et tremble sous nos pas, ce qui rajoute un peu de piment a l excursion. De retour pour le coucher du soleil et ses couleurs chaudes, nous en profitons pour prendre une petite embarcation a moteur et deambulons au nilieu de ce village flottant. La mer est d huile, l ambiance est calme et reposante, malgre le nombre d habitants actifs. Le lendemain nous reprenons notre moyen de locomotion favori pour une visite dans l ile; la mopette... Des kms de routes sineuses a parcourir a travers des pains de sucre majestueux de la baie d halong, magnifique!

8/11/07

Un reve se realise; voir la baie d Halong et pourquoi ne pas y passer une nuit en bateau! Elle n est plus ce qu elle etait il y a 20 ans, certes... Elle est devenu un lieu ultra touristique, mais nous avons la chance de prendre un parcours un peu a l ecart de tout le flot de bateaux touristiques. Nous n aurons vu comme seuls bateaux, ceux des pecheurs locaux, ideal... En plus du cuisinier et du "capitaine de bord", nous sommes accompagnes par un couple de francais (Vanessa et Jean Baptiste) et d allemand (Yaans et Nathalie) de la meme tranche d age que nous. Tout ce met en place et le contact passe tout de suite. Je suis scotche devant les pains de sucre emergeant de cette mer verte claire. Je les voyais plus grands, mais reste neanmoins emmerveille. Le soleil tape , seules quelques jonques perturbent la tranquilite du lieu. Avant le diner, nage et kayak dans l eau emmeraude sont au programme. Passage entre les rochers, constat de prise avec les pecheurs locaux. Visite de petites criques pour finir dans l une d entre elles et y passer une nuit a la belle etoile sur le pont superieur du bateau ayant pour seule compagnie les bruits de la faune et notre propre echo. Que demander de plus! Malheureusement la nuit est froide et blanche. Un peu plus tard dans la journee, de retour vers notre point de depart, nous voguons sur cette autoroute flottante sur laquelle les touristes, en masse, visite la baie. Content d avoir manque ca a l allee. Toujours dans le nord, nous devons a present nous rendre a Lao Cai pres de Sapa, 8h de bus et 12h de train dans un confort tres precaire, pour quelques 350km, ont raison de nous. Nous arrivons heureux mais quelques peu deconfits apres deux nuits blanches dans la fraicheur de Sapa, a notre nouvel hotel. Percher sur les hauteurs du Vietnam, cette region abrite une multitude de minorites ethniques en habits traditionels. Nous ne devons d ailleurs pas beaucoup nous deplacer pour les voir puisqu un grand nombre de ces femmes, (les Hmongs par ex.) toujours un bebe accroche dans le dos, sont rassemblees pres de la place du marche pour vendre leurs brols aux touristes. Les vietnamiens sont un peuple de commercants, tres negociateurs. Des leur plus jeune age (3-5ans), ils peuvent vous sortir quelques mots d anglais approximatifs; Hello, buy something from me!!? Beaucoup de contacts steriles donc, a quelques exceptions pret. Autre chose etonante, d une maniere generale, tres peu de vietnamiens des villes ou des campagnes parlent l anglais malgre l interet economique que constituent les touristes. Notre hotel, lui, ressemble a une petite entreprise familiale. La patronne, d une vingtaine d annee a peine, se coupe en 4 pour nous satisfaire malgre la barriere de la langue ce qui rend notre sejour plus agreable. Elle n hesitera pas a nous faire partager cette ambiance lors de ces delicieux repas. Les nuits en montagne au milieu de ces rizieres en terasses sont frigorifiantes. Pas de double vitrage ou de chauffage en Asie. Un peu l impression de dormir dehord en pleine montagne, mais on est trop fatigue pour y penser...

11/11/07

3h00 de tournants en epingle a cheveux plus tard nous arrivons au marche de Bac Ha, veritable festival de couleurs ou toutes les minorites ethniques sont regroupees pour vendre betails, chevaux, nourriture (des chiots par ex), broderies et tissus. Le trajet interminable et sineux en valait la peine. L endroit est bonde, l ambiance y est unique. On compte pas moins d une quinzaine d ethnies differentes dont les fameux Hmongs a fleurs. Quelques centaines de photos plus tard, retour mouvemente vers Bac Ha, evitant de justesse un accident avec un camion de bonbonnes de gaz entre deux tournants, difficile de ne pas etre malade...



12/11/07

Apres un bon petit dejeuner a l occidental, en route vers le sud de Sapa au guidon de notre mobylette vers Cat Cat. Nous devons tres vite l abandonner et continuer a pieds apres avoir paye un droit de passage pour visiter cette region agricole. A travers les rizieres deja coupees, nous descendons d etage en etage au milieu des cochons se prelassant dans la boue sechee pour atteindre la riviere en esperant croiser quelques scenes de vie quotidiennes. Une vieille femme Hmong, toute de noire vetue y lave de longs rubans. Le bambou qui sert absolument a tout ici, est place transversalement au courant. Le tissu d une dizaine de metres est rince a cheval sur ce dernier, ondule avec le courant avant d etre seche etendus sur les rochers, sur toute sa longueur. Durant notre ballade on croise evidement les gosses toujours curieux, les buffles et veaux broutant les dernieres pousses de riz entre deux terasses. Plus loin, des chuttes, un moulin a eau, d autres Mhongs et leur etalage. Une heure de route sur les sentiers accidentes, nous laissait penser que nous etions a l ecart de l interet commercial que nous representions. A Tanh Kim, les enfants Dzao, a bonnet rouge, nous courent apres au passage de notre mopette. Malgre les lieux recules, eux, n ont pas perdu leur sens du commerce. Bien au contraire; debalent leur attiraille, se placent devant mon objectif pour se faire payer apres avoir ete photographies. Le bebe d une des femmes que j aurai aime prendre en photo me la refuse sous pretexte de lui voler son ame. Ok, je respecte. Quelques secondes suffisent pour qu elle change spontanement d avis moyenant 10.000 dong (0.5 euro). Pas cher l ame de son gosse, mais deja trop cher pour moi. Nous preferons gonfler quelques ballons pour parler d autre chose que d argent... Les enfants sont subjuges puis emmerveilles lorsqu ils prennent forme. J ai l impression qu il n en n ont jamais vu auparavant! Comme pour nous, c est aussi les premiers fois, au Vietnam, ou l on rencontre des enfants montrer autant d enthousiasme pour si peu de chose! A cote de ca, ils deviennent tellement insistant voir agressif que je perd patience , nous rebroussons chemin! De retour en ville, nous apprenons qu il y a des problemes pour obtenir notre visa laossien a l endroit ou l on voudrait passer la frontiere par la route. Nous decidons de prendre l avion pour Luang Prabang.

2 commentaires:

Gaële Nicodème a dit…

Superbes tes photos Phil!!

Anonyme a dit…

Coucou Phil,

Tes aventures sont passionantes et tes photos vraiment magnifiques !!! On se régale en te lisant. Bonne poursuite de voyage & coucou à Julie aussi ;)