jeudi 30 août 2007

Le ferry dans tout ses etats

Chizimulu, est dit-on, l une des plus belle destination pour pratiquer la plongee au Malawi. Le skipper semble sobre ce matin et les conditions climatiques ne nous permettra d acceder qu a un seul site protege des courants parmi tout ceux proposes. Sous l eau, la flore est toujours innexistante mais les rochers sont impressionant. Une montagne d une centaine de metres s impose sous nos palmes. Je ne trouve pas les echantillons convoites pour notre spongiologue national, alias Philippe Willenz, mais l endroit est habite par une quantite incroyable de petits poissons colores; certains d entre eux, avalent leur progeniture puis la recrache une fois se sentant en securite. On se croirait en mer rouge.. Les poissons chat depassent le metre errent en maitres des lieux. A 30m, la visibilite est toujours la meme qu en surface..
C est l heure des comptes, il ne me reste plus que 2000 kwatcha (Kw), l equivalant de 10 euros. Je dois payer mon trajet de retour en ferry ensuite prendre le bus jusque Muzuzu, endroit le plus proche ou je pourrais retirer de l argent. J estime mon arrivee a Muzuzu vers 20h. Les ditributeurs sont generalement vides a cette heure de la journee. Je ne peux donc pas compter dessus pour payer mon hotel. Et si je pouvais manger quelque chose durant cette journee, ce serait parfait... Ce sera un peu juste pour faire tout ca avec mes malheureux 10 euros.
Je choisi evidement d acheter le ticket de ferry pour la classe la plus economique et l experience qui va avec, hehe!!
On m annonce que le ferry amarre vers 2h du matin a Chizimulu. African Time; j ai pu embarquer a 11h et partir a 12h30. S il est aussi lent qu a l allee, j arriverai a Nkhata Bay a minuit et a cette heure plus de bus pour Muzuzu. Donc petit probleme, puisque Nkhata Bay ne possede pas de distributeur d argent et les logements sont plus chers... C est sur la plage que je vais devoir dormir mais c est fortement deconseille pour sa propre securite...
On verra, en attendant j essaye de trouver une place parmi la seconde classe. Les gens sont partout, plus un cm² de libre pour poser un pied. Je marche et me fait marcher dessus. Finalement, je parviend a poser mes affaires dans un coin et une fesse sur un banc. En dessous du banc et des tables, les gens se couchent pour dormir pendant le trajet. Le panier de poissons a cote duquel je suis, emane, mais ca ne m empechera pas de sombrer, peut etre a cause de l odeur d ailleurs, dans un sommeil profond!
4 heures plus tard, terre, terre, annonce t on. Plaisir, je vais pouvoir arriver a Muzuzu comme prevu!
La sortie est disputee. Tout le monde doit montrer son ticket pour evaquer le ferry et prendre une barque jusqu au quai. une grosse partie de la seconde classe n ayant pas paye son ticket s entasse avec leur affaires pres de l echelle de sortie, ca encombre completement le passage. Ces gens esperent un moment d inatention du gardien pour passer en fraude le plus rapidement possible. Et c est la que la baggare commence. Arme de mes 35kg de sacs, je me fraye un passage jusqu au point de sortie en escaladant caisses, sacs de riz, bagages, marchant sur les gens couches. Les gens se disputent, se bousculent. Et finalement, en jouant des coudes et du sac a dos, j atteind l "Echelle". 20min pour faire 10m, je suis en nage, mais c est pas fini, il reste a se faire une place sur le plus petit bateau qui nous conduit a quai. Je gueule du haut de l echelle et saute avec tout mon bordel. Instantanement, on me laisse un peu de place pour atterir brutalement. Le bateau tangue, entree remarquee, mais tant pis...
sur le quai, je trouve 3 bananes, un peu d eau et le mini bus m emmene a Muzuzu ou je m ecroule a nouveau sur mon lit, le ventre vide... African rules ;-°
Des mon reveil, je me precipite vers... la banque, ben oui, la banque.. Generalement, a partir de 9h, on trouve les gens en file indienne sur une vingtaine de metres aimantes autour des 5 distributeurs de la ville. Et tout aussi frequement, avant d atteindre le distributeur, l argent n est plus disponible. IL faut attendre que quelqu un le remplisse a nouveau. A l interieur de la banque, on oublie, c est plein comme un dalla dalla. C est pour cette raison que ces operations, relativement simples chez nous, deviennent un parcours du combattant quand elles sont suivient par un ptit tour a la poste et quelques autres courses. Habitue a ce genre d experience, je reserve maintenant une journee entiere a ce petit jeux. Mais plus embetant, c est la carte visa qui refuse de cracher mon argent! Il me reste la solution "Maestro". Je mettrai l apres midi pour trouver le distributeur qui acceptera de me sauver... Journee palpitante qui se cloturera par une visite a la poste. La guichetiere qui me connait maintenant, me fait marrer. Ce sera le meilleur moment de cette journee..

mardi 21 août 2007

Sur le lac Malawi

Je refais les 20 tourants de jours cette fois, pour rejoindre le dalla dalla vers Mzuzu. On y est entasses a 27 plus les bagages, un record... Le rythme africain est bien installe, on passe une soiree bien tranquille autour d une biere et d un bao.
Nkhata Bay est un lieu de rdv pour bagpackers. L endroit est superbe. Je me baigne enfin dans le fameux lac. Je decrouve sous l eau un environement rempli de poissons aux couleurs eclatantes. Etonnant en eau douce! Le soir, le buffet se compose de riz au parfum vanille, aux poulets a la peau croustillante, de patates douces au saveur de cacahuete, de bananes grillees, aux salades relevees au gingembre, de plats locaux a base de coco, je me regale...
Apres quelques parties de billard, je prefere me retirer pour ecouter et sentir le lac. Je me sens bizarre, ferme, envie de voir personne. L effet du lariam peut etre... j arrete cette merde, c est decide...
A l horizon, parfaitement alignees, les lumieres des embarcations des pecheurs. on imagine voir l eclairage d une ville au loin, tellement il y en a. c est reposant...
Le lendemain, j ai ma dose de touristes blanc pour un moment... On est samedi, c est le jour unique de la semaine ou un ferry peut nous emmener sur Likoma Island. J emporte un bao avec moi, je suis mordu. Je pars avec l italien. Le bateau part vers 20h00 et comme tous les transport africain, vous l aurez compris, il est rempli comme un oeuf. Dans la douceur de la soiree, nous vivons une sorte de cohue tranquille, c est assez paradoxale.. Ca bouge dans tous les sens, mais les gens sont paisibles et aimables. Chaque etage du ferry correspond a une classe. 3eme classe, le pont inferieur, pres de la salle des machines, est la plus bondee. On y retrouve plus de paquetages, de bagages et de caisses de toutes sortes que de gens. Ils sont obliges de s entasser entre ou sur les paquets. Il y fait chaud, inconfortable et odorant! Tout le monde, a quelques expections pret, dort a meme le sol. Il faut bien regarder ou on pose le pied. Juste au dessus de leur tete, les cabines et le meilleur confort.. Sur le pont superieur, nommee 1ere classe est principalement peuple de blancs. La seule difference avec la troisieme classe et non des moindres, c est qu on n est pas entasses mais alignes sur le sol pour y dormir avec la possibilite de louer un matelas de fortune. Une nuit a la belle etoile pour 58km et 12h de traversee.
L ambiance du bateau me plait beaucoup. Je me croirais presque sur le Belgica lors d une de nos mission en mer, avec bcp d imagination...
Vers 6h00 du matin, le ferry pose son encre a 1km des cotes, c est l heure de quitter le navire. Les rames d une dizaine de petits bateaux en bois s activent pour nous rejoindre et la c est le rush pour se faire une place dans l un d entre eux. Le cote paisible du bebut du voyage a belle et bien disparu. Tout le monde veut sortir en meme temps. Ca gueule, les colis volent, les sacs, les caisses defilent devant moi. Difficile de rester sur ses deux jambes tant je suis bouscule. Je joue des coudes et saute dans l embarcation et atteind la plage. Pas de voiture, ni taxi, ni velo sur l ile. roberto et moi marchons les 3km, il rigole d avance en me voyant transporter tout mon bordel. je veux te voir souffrir me dit-il et que tu balances au loin ton trepied de 3kg pour de bon, tu peux pas rester avec ce poids... Bon, c est pas la mort et je m habitue a mes 35kg de bagages malgre les coups de soleil sur les epaules. Le decors est special, on ne trouve que des baobabs et des manguiers en fleur sur l ile. Dans un des baobabs, une cinquantaine d oiseaux tisserins construisent bruyament leur nid suspendu aux bouts des branches tordues. Le 'Mango drift' nous accueille dans de petites huttes de bambous aux toits en chaume. Le lac est a 20m, j emprunte masque et tuba pour explorer les fonds; quelques escargots et petits poissons, aucune vegetation... En face Chizumulu Island, petit paradis, c est prevu d y etre dans deux jours pour y faire une plongee. En attendant, on traverse avec les polonais rencontres sur le ferry, les 3km de largeur de l ile a la lueur de notre torche, pour y trouver de quoi manger. Sur le chemin, on croise 2, 3 locaux deja completement saoul, il n est que 19h. Est ce qu ils rentrent parce que les bars et resto sont deja fermes. c est souvent le cas dans les endroits isoles. Heureusement, il reste un 'resto' ouvert au centre du village, on a de la chance! Il y a aussi un bar, les bafles crachent de la musique africaine, impossible de s entendre parler dans ce vacarme. Ca n affecte pas trop la clientele essentielement masculine, les yeux noyes dans l alcool.
15 aout, en face de notre hutte, les pecheurs reviennent de leur nuit de travail sur le lac. Des l aube, on peut negocier son poisson fraichement peche pour le barbecue de midi. On decouvre les poissons au deroulement du filet. Vides, nettoyes, ail, sel, poivre, quelques herbes et enfin grilles, un vrai regal... Nous apprenons que le bateau pour Chizumulu est a 5h30 du matin, il est a une heure de marche. on prefere directement partir et dormir sur la plage las bas en attendant la navette. En marchant dans la nuit, on croise encore une serie de gens mort bourres qui tentent vainement de s orienter. Des pecheurs qui fetent une bonne prise, certainement.. Arrive sur la plage, a destination pour cette nuit, on rencontre les pecheurs en plein travail. Ils s appretent a passer les 8 prochaines heures sur le lac. Une sorte de hutte dans laquelle on dort sur le sable, sert de 'salle d atente' pour les pecheurs de jours pres a prendre la releve.
Au petit matin, on navigue sur le lac dans un bateau dont les voiles on ete recousues une dizaine de fois, tres joli patchwork. On est 7 dans le bateau et toute la place pour nous, ca change du dalla.. 2h30 de tranquilite sur un lac d huile avec le lever du soleil en arriere plan. Sur l ile, un seul 'hotel', on se crorait au club med, 3 euros la chambre, le paradis..
A notre arrivee, le patron fait une remarque a l un de ses semploye qui lui promet de ne plus boire d alcool aujourd hui, il est 10h du matin... pecheur aussi j imagine, mais surtout, c est notre skiper pour la plongee de demain, hehehe... C est ma derniere soiree avec Roberto. Je l accompagnerai le lendemain matin de l autre cote de l ile ou il embarque en direction du Mozambique. Son caractere fort et imposant suscitait mon admirartion, c est quelqu un d hors norme, il me manquera, mais c est certainement mieux pour moi...

lundi 20 août 2007

Le deuxieme effet 'Kiss Cool'

Apres un solide petit dejeuner, on se met en route vers 8h30 pour 'Chombe Plateau', l endroit de toutes mes convoitises. Ce lieu culminant donne le vertige. Ce meme vertige qui disparait tout aussi vite que le soleil. Arrive sur le point de depart des activites, la pluie se met a tomber pendant deux bonnes heures. Les locaux qui nous accompagnent sont litteralement transis de froid. On s abrite sous une sorte de petit preau en paille sous lequel on fait un feu. il pleut tellement qu il ne risque pas qu on le fasse bruler. Le brouillard bouche completement la vue, on y voit gouttes!! 13h00, on peut enfin commencer la descente en rappel. 60m sous mes pieds et une parois super glissante apres la pluie, c est tellement amusant que je recommence la manoeuvre a six reprises. Apres le lunch, Le soleil envahi la vallee, rechauffe les corps et seche la roche. Ce sera plus facile pour descendre en 'raft jumping'. L operation consiste a marcher sur la paroi le regard dirige vers le sol. Le plus dur est de garder son equilibre en avancant. j ai l impression de reapprendre a marcher et de refaire mes premiers pas. C est tres physique, je suis epuise en arrivant au bout, je garde mes forces pour la suite. Pendant que je reprend mon souffle, Mick me donne les instructions et me montre comment proceder pour le 'rope swing'. Imaginons 4 cordes reliees a mon harnait par des mousquettons. L autre bout de ces cordes sont elles, 50m plus bas, solidement maintenues par le reste de l equipe au sol a travers des huits d esclade (piece en alluminium en forme de 8 dans laquelle coulisse la corde). Entre les deux, un point d attache qui me fera balancer comme un pendule apres une chutte de 30 metres. Mick m a fait la demonstration, c est a mon tour. Le debut se passe comme une descente en rappel, jusqu a se retrouver au dessus d un devers. Apres l avoir passe, je suis suspendu dans le vide. C est la fin de la corde de rappel, les dix derniers centimetres avant de tomber dans le vide. je tiens le bout de cette corde a hauteur de mon visage. Le coeur pulse, je suis pas a l aise et je ne peux plus faire demi tour. Mick m encourage en me repetant que je vais adorer. je retarde l echeance en lachant cm par cm, plus que un... je laisse filer et la, je comprend pas ce qui se passe, comme un effet retour de kick, je recois violement le bout de la corde dans l oeil qui passait dans le huit. C est plus violent qu un coup de poing dans l oeil et c est deux sensations pour le prix d une. je ne sens pour ainsi dire pas ma chutte, tellement le choc me surprend. Mais, je ne sens surout plus mon oeil droit, c est comme si mon orbite etait vide. J ouvre l oeil pendant que je me fais balancer, je ne vois absolument rien.. Merde qu est ce qui m arrive!! premier reflexe,Je palpe, il est toujours la! C est une grosse tache blanche floutee qui remplace tres rapidement le noir obscur. L inquietude m envahi, attendons encore 5 minutes, ca va se retablir pensais-je... On me ramene au sol, me detache. Je detale pour retrouver Mick en haut de la falaise pour lui demander de me conduire chez un docteur ou a l hospital. Je voudrais etre rassure. Etonnement, j ai pas trop mal, l oeil est comme anesthesie. 20min passent, toujours rien, que le blanc est flou, aucune forme meme pas une ombre a distinguer. Mick connait une docteur a Livingstonia. Finalement se sont deux eleves en medecine qui jouent au docteur avec moi. On roule avec l une d entre elles vers l hospital pour trouver de quoi m osculter. Apres avoir rassemble les pieces eparpillees dans deux tirois de l instrument et trouve des piles chargees dans un 3eme puis 4eme tiroirs, le diagnostic est qu on ne peut pas en donner... On ne peut voir le fond de l oeil rempli de sang. Bon, c est pas ici que je serais rassure donc..
On redescend en jeep, les 5km de piste de la 'Mushroom Farm' pour prendre mes affaires et une decision... La distance parcourue me laisse le temps d imaginer ce que serait une vie avec un seul oeil; plus de conduite, plus de sport, entre autres.. La perspective est completement faussee avec juste un seul oeil. Restons positif, j ai garde le bon oeil pour continuer a prendre des photos! Une heure, puis deux passent. Rien ne change mis a part la peur de perdre mon oeil. Tout est pret pour partir, nous n attendons plus que les gardiens pour surveiller la guest house pendant notre abscence. Mick decide de me conduire a l hospital de Mzuzu. Miracle, il y a un ophtalmo'.. Je suis touche par son geste et content d y aller avec lui plutot qu en taxi. On estime notre arrivee vers minuit, l hopital de nuit n a pas d ophtalmo'. L important c est d etre sur place et de trouver ce docteur le lendemain matin. Son 4x4 est pourri, on commence notre parcours par le chemin le plus sineux et cabosser d Afrique. La pente est forte et compte 20 epingles a cheveux et ses freins sont sur leur fin evidement... 3/4h pour faire 10km de descente et 4h de trajet au total. A Mzuzu, je m ecroule sur mon lit et dort d une traite.
Au reveil, je retire le pensement applique la veille et grand bonheur, je vois des ombres floues en couleurs. Quel appaisement! Je suis tellement content.. Je fais quand meme ma visite chez l'ophtalmo', qui me donne de quoi me retablir au plus vite. Au telephone, j apprend la nouvelle a Mick, qui se trouve etre reste en ville au 'Muzoozoozoo', ou il a quand meme trouve l energie de guindailler toute la nuit apres notre long voyage. Il doit encore faire les courses pour les 22 coreens qui vont passer la nuit dans sa guest house. Mais pas de precipitation... Il me propose un lift jusque chez lui. Je l aide a faire les courses, les asiatiques sont reputes pour boire comme des trous. Les casiers et les cubis de vin rempliront le Ranch Rover...
Je reposerai mon oeil avant de poursuivre mon voyage. Deux jours a regarder, forcement j apprecie encore plus maintenant que je retrouve la vue, les couleurs de ce paysage magnifique evoluer avec les heures. J ai du mal a quitter cet endroit si particulier.
Un allemand, Patrick, sort d une des tente dressee apres le depart matinal et silencieux des coreens. Il m apprend a jouer au fameux jeux de bao. On y passe des heures, y a rien d autre a faire. Le pied de rien faire, incroyable!!
Puis un italien, Roberto. Il a un petit air de Jean Claude Vandamme, sans le cote 'Aware' au caratere fort et sanguin du vrai latin. Si tu lis ces lignes Roberto, sache qu une bonne partie de la phrase est un compliment!! ;-). Tous les trois nous avons les memes futures destinations. Une derniere soiree autour du feu de la 'Mushroom Farm' avant notre prochaine destination 'Nkhata Bay'.

The Mushroom farm adventures

Ne prenant comme bagages que le stric minimum pour les quelques jours a venir, je m enfonce des l aube dans l epaisse vegetation par les raccourcis vers la 'Mushroom Farm'. Raccourcis qui ont d ailleurs la particularite en Afrique d etre plus longs que le chemin normal, il faut le savoir... 5km avant Livingstionia, la 'Mushroom Farm' est tenue par un australien de 35 ans, Micki Wild. Avec un nom pareil, ce baroudeur a traverse le monde de part en part. Contrairement a ce qu elle pourrait suggerer, la 'Mushroom Farm' ne cultive pas de champignons, mais durant la saison des pluies, le sol en est recouvert et c est toute la region qui se penche pour ramasser cette mane providentielle. Il parrait qu il sont 'fucking amazing' d apres Mister wild.. Bref!! Je ne suis pas la pour la cueillette de toute facon, mais pour faire un peu de sport. Mick me propose de l escalade, de la descente en rappel le long de chutte d eau, du 'raft jumping', c est comme du rappel mais la tete face vers le sol et le fameux 'rope swing', c est un saut dans le vide qui se termine en se balancant au bout d une corde (par la taille, pas par le cou...). Sounds good!!
L australien me montre ma chambre, les petites maisonettes en terre sont recourvertes de chaumes, entre elles, de petits sentiers les relient. Ma chambre perchee 900m au dessus de Chitimba m offre une vue incroyable sur le lac et la vallee. Je tombe amoureux directement de l endroit. Avec un peu d imagination et un temps clair, on peut voir suffisement loin pour deviner la courbe de la terre. Toute beaute est evidement menacee; quelques speculateurs australiens ont planifie d exploiter une mine d uranium dans ce plateau.
Je suis le seul client denouveau... J ai l occasion de parler longuement avec Mick, un type qui gagne a etre connu, je passe de tres bon moments. Apres quelques heures autour du feu et un delicieux repas, une nuit reparatrice m attend avant toutes ces activites. Seul probleme, pour faire une journeee complete d activite, il faut etre un minimum de deux personnes vu l energie et la logistique deployees. Si personne ne pointe sont nez, il me reste l escalade, on verra.
Pas de stress, l orloge est africaine, le temps s ecoule differement de chez nous.
Avec une vue pareil, je ne peux pas rater le lever du soleil pour une p'tite photo. 5h30, clic clac! retour au lit.. dommage pour moi, Mick me racontera qu un quart d heure plus tard, j aurai assiste a un typhon sur le lac.
Le patron ancien cuisto de la marine, a une carte des menus tres allechante. La cuisine est vegetarienne, puisqu il n y a pas de frigo pour conserver la viande. Je pense que je vais reprendre les kilos perdus lors de l ascension du mont Meru, c est delicieux!!
Personne ne montera jusqu ici aujourd hui, je m en retourne vers la solution de secours; une bonne heure d escalade avec Mick comme prof particulier, puis une soiree au coin du feu, elle est pas belle la vie..
6 Aout, comme je suis toujours le seul client, je decide de visiter Livingstonia; Son musee, son eglise, sa chutte d eau et ses trois poules... grosse journee quoi! Je rencontre sur le chemin Mick, qui me mache la besogne en ecourtant ma marche et me depose avec son 4x4 pres du musee. Le cote europeen du village est toujours conserve depuis l arrivee de David et des ses copains. toutes les maisons sont en briques rouge. Par ci, par la, quelques fleurs savamment disposees decorent les jardins devant les maisons. Le musee, lui, seule batice en pierre du pays, en devient par cette particularite, une piece de collection exposee au grand jour. On y retrouve un bout de l histoire de l esclavagisme du Malawi a la sauce colonialismo-catholique ou grace a des gens comme Mr Laws, la traite des noirs devient une operation regulee et legiferee, trop fort! Ces nouveaux pretres apportent soins et materiels medicales. A voir ce qu ils employaient, il etait preferable de ne pas avoir recourt a ce genre d outillage.
Une lettre 'touchante' de David Linvingstone ecrite a son fils en vieille anglais, annoncant la mort de sa mere par la malaria ouvre la visite. J ai trouve aussi de vieilles plaques photographiques en verre prisent entre autre par Linvingstone. L une d elles represente le fjord de Odda, en Norvege, endroit ou j ai eu l occasion de travailler dans la cadre de mon boulot. Surprenant de retrouver un lieu connu pris en photo en 1867. Ces slides se trouvent dans une boite en bois en decomposition ou tout le monde peut les manipuler. Je pense qu ils ne se rendent pas compte de leur valeur au musee.. En sortant, visite de la belle eglise en briques rouge, aboutissement de la colonialisation .. Ca a plutot reussi puisque partout ou par ou je suis passe, les gens se sont toujours montres tres croyant et tres pratiquant. En Retournant par les racourcis, je m arrete a la fameuse chutte d eau. Elle est aussi chargee d histoire puisque c est derriere cette derniere que la population d antant se cachait des marchands d esclaves arabe. Je me fais guider par deux enfants du coin, qui me fait vivre et parcourir, a travers la foret epaisse, ce chemin de toute les peurs.
Apres toutes ces emotions, je retrouve Mick pour quelques parties de flechettes. chaque victoire se joue pour une biere; defend ton bar cowboy!! je n ai rien perdu de mon agilite acquise lors de mes etudes a Liege... ;-). Le soir au coin du feu a moitie saoul contemplant les lanternes des bateaux de peche quelques km au loins en contrebas, nous organisons Mick et moi la journee d aventure de demain malgre l abscence de binome. Trois activites au programme pour une journee complete; descente en rappel, raft jumping, rope swing. J ai interet a etre en forme!

Malawi, sequence decouverte!!

Un mois que je suis parti de bruxelles. Je quitte la Tanzanie a la decouverte du Malawi avec une petite peur au ventre, heuu qu est ce qui va se passer maintenant? La reputation de ce pays est assez bonne, on reconnait ses habitants comme etant des gens paisibles et accueuilant... Me voici donc, muzungu solitaire, sur cette unique route qui mene a la frontiere 'Songwe River Bridge'. A l arret du minibus, toujours la meme histoire, on se precipite sur mes affaires pour les embarquer dans un taxi. Eh toi la bas, repose ca!! Il faut donc etre plus rapide et ferme, particulierement a la frontiere, pour recuperer ses bagages. La seule difference avec les autres station de bus, c est qu ici, on se fait harceler par les revendeurs de Kwatcha (monnaie du Malawi) contre des shillings Tanzanien. Un marche noir a eviter evidement, puisqu ils ont 1001 trucs pour vous arnaquer, ou vous revendre de la fausse monnaie. D autant plus qu on trouve juste apres le pont de la frontiere, le meilleur taux de change du pays... Pas tres difficiles puisque c est le seul endroit ou on peut changer ses shillings de toutes les villes visitees jusqu a present... J avais prevu le coup en retirant de l argent en Tanzanie, pas de bol, le bureau de change n a plus que quelques malheureux billets a me porposer. Heureusement, suffisement pour aller la ou je veux et prendre une chambre pur la nuit.
je me retrouver maintenant avec une grosse quantite de shillings inchangeables dans les banques du Malawi. Bien vu, phil!!
Il me faut marcher 3km avec mes 35kg sur le dos par 30 degres, ca parrait long, je suis pas encore assez entrainer pour supporter si lourd.. ca viendra.. Les gars du marche noir m escortent jusqu a la limite en esperant m echanger leur kwtcha. je reste inflexible. Passe le pont, le premier bus me conduit jusque Karonga. Ambiance des "grosses" villes frontalieres, bruyante poussiereuse et pas rassurant la nuit tombee. Pour me rendre a mon hotel, pas de taxi, on opte pour le deux roues ici, l essence coute trop cher... C est donc au tour du velo taxi te tirer mon poids plus mes 35kg de bagages. Ces velos sont leur fierte et en on fait de veritables petits bijoux. Arrivee en nage pour nous deux au 'safari lodge'. C est vraiment pas confortable en fait, l ensemble de mon corps est meurtri. avant de m ecrouler sur mon lit, je recherche de quoi recharger ma nouvelle carte de telephone, sans succes. Pas de contact pour aujourd hui.. A l hotel, personne de nouveau, je sui le seul client, ca me poursuit. Ca ira mieux demain!

Trois juillet. La ville me parrait hinospitaliere au premier abord. Il me faut un peu de temps pour m habituer au lieu. Je fais quelques courses pour manger dans une superette et le cout de la vie est beaucoup plus eleve qu en Tanzanie, a tous ls niveux. apres une visite du musee et de son dinosaure; une visite de 15min montre en main, sur l historique du Malawi de l epoque du dinosaure jusqu a la democratie, je pars vers Chitimba dans la traditionelle boite a sardines, le dalla dalla, a la rencontre du gand lac. Ce sera dans un camping sur la plage au bord du lac que je decide de m installer. Le temps s ecoule tranquillement. aux alentours, des familles de pecheurs. Le soir, le lac est illumine par les lanternes de leurs petites embarcations en bois. La lumiere attire les poissons dans leur filets, les lucioles s intillent et blablabla... cest bien beau tout ca, mais c est un peu mou a mon gout. Je prend quelques renseignements sur Livingstonia, un bled a 2h de Chitimba ou je vais pouvoir appaiser ma soif d aventure.

dimanche 12 août 2007

Sur le chemin vers Mbeya






Isimila Hotel, une salle de bain memorable, qui vaut meme la peine d etre mentionnee; Un vrai bain, de l eau chaude, le pied!!!! Le style; design des annees 70, orange et sale evidement.. Hehe, vivement ce soir! Les nuits sont assez froides pour le moment, le plaisir du bain chaud n en sera que decuple. Je prefere faire d abord faire le tour de la ville et m impregner de la nouvelle ambiance. Les rues sont peuplees, on trouve des ecoles, une universite, des organismes de microfinancement, de petits magasins d electronique, papeteries, librairies. Le progres prend petit a petit possession des lieux, a quel prix...? Restons positif, la ville en plein essort a l air de bien se porter. Elle conserve en tout cas un style africain unique et je m y sens bien. Les gens sont accueillant et souriant. Le soleil descend sur l horizon, c est le moment de profiter de la lumiere rouge orangee. Je rentre dans un petit marche de fruits et legumes avec mon appareil photo, les gens demande toujours de l argent mais c est moins frequent. Je me sens en securite malgre la nuit tombee. Le 'Hasty Tasty Too', resto local est delicieux.. ils servent des milkshakes, on repond a la demande des muzungu j imagine.. Le lieu est connu pour donner de bons tuyaux sur les activites du coin.
Durant ces trois jours a Iringa, je passe le plus clair de mon temps sur internet a vous ecrire quelques nouvelles et graver mes photos sur DVD pour ensuite les envoyer par la poste. Ce qui prendrait quelques heures chez nous, prend ici quelques jours. Si par exemple, je decide de passer a la banque, de verifier mes e-mails puis de passer a la poste, je dois y consacrer la journee. Pas de probleme, mon prochain vol est dans 32 jours, je suis pas presse.


Apres un saut au lavoir et quelques heures sur le blog le lendemain, je parcours la ville a la recherche de nourriture et la sur qui je tombe, les deux anglais; Matt et Lindcey. Le hazard fait bien les choses. On passera notre soiree a jouer aux cartes accompagne de quelques bieres, le bonheur quoi!! Iringa est la ville ou ils travailleront durant un moi pour leur memoire sur les problemes lies a l eau et sa distribution reservee a l agriculture.


La seule chose qui vaut le coup d etre visite dans la region s apelle 'Isimila Stone Age'. Tels des allumettes geantes emergeant du sol, ces tours ont ete formees sur des millers d annees; le sol c est en fait effrite, les pluies ont lessive les terres laissant juste des pilliers d une vingtaine de mettres de haut provisoirement errige pour les quelques centaines d annees a venir. On retrouve un nombre incroyable d outils prehistoriques sur cet ancien lieu de chasse. Retour en dalla dalla vers l hotel pour un bon bain chaud et ma derniere soiree avec Matt et Lindcey.


30/07/07, la fin de mon premier moi de voyage approche, il est temps de rejoindre le Malawi. Je prend le bus pour Mbeya et de nouveau le plan est change, c est le charme de l Afrique. On promet le voyage d une traite sans changement de bus. Apres plusieurs changement de bus, donc et quelques bagages qui tombent du coffre a moitie ouvert on fini entasse dans un dalla dalla; ca permet de faire des rencontres interessantes de muzungu travaillant dans le coin et de voir diferement le pays. On traverse les grandes plantations de the, de cacao, de bananes. c est tres valone, la region est magnifique, tres verte et prospere.

A Mbeya, les faux guides et fausses agences de transport se precipitent a l arrivee des nouveaux touristes, je n echape pas a la regle.. A peine descendu du minibus, ils prennent sacs, appellent taxi. M accompagne et profite du trajet vers ma guesthouse pour vendre leur publicite et essaye de conclure un contrat dans la rue a la sortie du taxi. J ecoute leur message d une oreille tres distraite. Ce genre de personnage vous fait payer le prix fort pour un voyage qui n existe pas. Le guide, quant a lui, s occupe, pour une excursion ou une visite, de vos bagaes que vous ne reverrez plus jamais.. Le guide 'Lonely Planet' les mentionne, j etais donc prevenu.. J arrive a me debarasser d eux en leur promettant de revenir signer leur contrat a leur agence imaginaire respective. Le taxi, de conivence, me faisait un bon prix, c est tout ce qui m interessait.
Le 'Safari Lodge' est rudimentaire mais propre. Un groupe de 8 basques y sejourne avant de poursuivre leur tour de la Tanzanie en velo, 5000km... Jour suivant, gravage, poste et banque pour etre sur d avoir assez d argent liquide a changer a la frontiere du Malawi.. Je ne sais pas si je vais trouver des banques las bas..

01/08/07. 10h00, je me rend a l agence touritique "officielle" pour organiser un petit trek dans la region. Le but est d aller voir un meteorite tombe il y a quelques 100.000 ans. Un gros bloc de fer et de nickel de 25 tonnes. Le guide 'Nico', me propose de partir dans l heure. Le temps d acheter quelques fruits et de quoi manger sur le temps de midi, nous voila parti en dalla pour changer.. Le guide parle bien anglais et est tres interessant. J adore nos conversations. Il m apprend multitudes de details sur les uses et coutumes des Tanzaniens et de leur police corrompue par exemple. Le minibus nous depose au pied d un chemin de terre ou nous louons un velo 'local' pour atteindre le meteorite. On s arrete toute les dix minutes. Le guide a du mal a suivre, le chaine de mon velo deraille, la selle du sien est mal reglee, il faut s arreter a nouveau. Et c est tres bien, ca nous donne l occasion de rentrer en contact avec les gens et de se faire aider. Les gens sont toujours accueillant, souriant, curieux de voir un blanc en velo africain. On m apprend les principes du bao, un jeu local, qui se joue avec de grosses graines noires dans un demi tronc creuse d alveoles. Je passe de tres bons moments. J ai l occasion de faire quelques portraits et gratuitement...heureuuuuxx ;-)
On continue sur la piste qui nous mene jusqu au meteorite. On arrive en fin de journee, le soleil est bas et la lumiere est bonne, excellent!! 3h de velo avec les arrets pour voir ce meteorite 10 minutes. je pense deja au retour en velo et aux nouvelles rencontres que l on va faire, ca restera definitivement la partie la plus interessante de cette visite. De retour sur la terre rouge et poussiereuse, nous nous arretons aux sons melodieux de voix d enfant venant d une vieille grange en brique. Une vingtaine de gosses chantent du gospel, c est une seance d entrainement. Ils sont tallentueux, c est incroyable, ils l ont dans le sang. Je rentre avec le guide qui leur demande si on peut assister a la repetition. Pas de probleme, et je prend autant de photos que je veux, la lumiere est geniale, tout y est, genial!! Ca bouge, remue et chante de facon rythmee et organisee. La poussiere elle meme, soulevee par leur pas, parrait dancer sur leur tempo... Ils ferait un tabac en europe c est certain. Le guide trouve dommage qu un tel talent ne soit pas mieux exploite. Le meteorite parrait bien peu interessant apres une tel journee de rencontres. Le guide adore aussi, mais il faut les quitter pour reussir a attraper le dernier minibus de retour.

De retour a l hotel, je passe devant les cuisines ou se passent des choses interessantes ou plutot inquietantes a photographier. De ma vie, je n ai jamais vu cuisine aussi degeulasse! C est un amas de crasse de pelures des toutes sortes, de carcasses de poissons et de poulets de plusieurs jours, de charbon, le tout dans une fumee epaisse.. Je ne veux pas louper ca! Dans les cuisines on se demande bien pourquoi muzungu y veut photographier une cuisine, y sont bizarre c est blancs... Ca se lit sur leur visage, on en rigole et je prend quelques cliches autour d un verre de coca avec l equipe du soir.. juger par vous meme...