jeudi 30 août 2007

Le ferry dans tout ses etats

Chizimulu, est dit-on, l une des plus belle destination pour pratiquer la plongee au Malawi. Le skipper semble sobre ce matin et les conditions climatiques ne nous permettra d acceder qu a un seul site protege des courants parmi tout ceux proposes. Sous l eau, la flore est toujours innexistante mais les rochers sont impressionant. Une montagne d une centaine de metres s impose sous nos palmes. Je ne trouve pas les echantillons convoites pour notre spongiologue national, alias Philippe Willenz, mais l endroit est habite par une quantite incroyable de petits poissons colores; certains d entre eux, avalent leur progeniture puis la recrache une fois se sentant en securite. On se croirait en mer rouge.. Les poissons chat depassent le metre errent en maitres des lieux. A 30m, la visibilite est toujours la meme qu en surface..
C est l heure des comptes, il ne me reste plus que 2000 kwatcha (Kw), l equivalant de 10 euros. Je dois payer mon trajet de retour en ferry ensuite prendre le bus jusque Muzuzu, endroit le plus proche ou je pourrais retirer de l argent. J estime mon arrivee a Muzuzu vers 20h. Les ditributeurs sont generalement vides a cette heure de la journee. Je ne peux donc pas compter dessus pour payer mon hotel. Et si je pouvais manger quelque chose durant cette journee, ce serait parfait... Ce sera un peu juste pour faire tout ca avec mes malheureux 10 euros.
Je choisi evidement d acheter le ticket de ferry pour la classe la plus economique et l experience qui va avec, hehe!!
On m annonce que le ferry amarre vers 2h du matin a Chizimulu. African Time; j ai pu embarquer a 11h et partir a 12h30. S il est aussi lent qu a l allee, j arriverai a Nkhata Bay a minuit et a cette heure plus de bus pour Muzuzu. Donc petit probleme, puisque Nkhata Bay ne possede pas de distributeur d argent et les logements sont plus chers... C est sur la plage que je vais devoir dormir mais c est fortement deconseille pour sa propre securite...
On verra, en attendant j essaye de trouver une place parmi la seconde classe. Les gens sont partout, plus un cm² de libre pour poser un pied. Je marche et me fait marcher dessus. Finalement, je parviend a poser mes affaires dans un coin et une fesse sur un banc. En dessous du banc et des tables, les gens se couchent pour dormir pendant le trajet. Le panier de poissons a cote duquel je suis, emane, mais ca ne m empechera pas de sombrer, peut etre a cause de l odeur d ailleurs, dans un sommeil profond!
4 heures plus tard, terre, terre, annonce t on. Plaisir, je vais pouvoir arriver a Muzuzu comme prevu!
La sortie est disputee. Tout le monde doit montrer son ticket pour evaquer le ferry et prendre une barque jusqu au quai. une grosse partie de la seconde classe n ayant pas paye son ticket s entasse avec leur affaires pres de l echelle de sortie, ca encombre completement le passage. Ces gens esperent un moment d inatention du gardien pour passer en fraude le plus rapidement possible. Et c est la que la baggare commence. Arme de mes 35kg de sacs, je me fraye un passage jusqu au point de sortie en escaladant caisses, sacs de riz, bagages, marchant sur les gens couches. Les gens se disputent, se bousculent. Et finalement, en jouant des coudes et du sac a dos, j atteind l "Echelle". 20min pour faire 10m, je suis en nage, mais c est pas fini, il reste a se faire une place sur le plus petit bateau qui nous conduit a quai. Je gueule du haut de l echelle et saute avec tout mon bordel. Instantanement, on me laisse un peu de place pour atterir brutalement. Le bateau tangue, entree remarquee, mais tant pis...
sur le quai, je trouve 3 bananes, un peu d eau et le mini bus m emmene a Muzuzu ou je m ecroule a nouveau sur mon lit, le ventre vide... African rules ;-°
Des mon reveil, je me precipite vers... la banque, ben oui, la banque.. Generalement, a partir de 9h, on trouve les gens en file indienne sur une vingtaine de metres aimantes autour des 5 distributeurs de la ville. Et tout aussi frequement, avant d atteindre le distributeur, l argent n est plus disponible. IL faut attendre que quelqu un le remplisse a nouveau. A l interieur de la banque, on oublie, c est plein comme un dalla dalla. C est pour cette raison que ces operations, relativement simples chez nous, deviennent un parcours du combattant quand elles sont suivient par un ptit tour a la poste et quelques autres courses. Habitue a ce genre d experience, je reserve maintenant une journee entiere a ce petit jeux. Mais plus embetant, c est la carte visa qui refuse de cracher mon argent! Il me reste la solution "Maestro". Je mettrai l apres midi pour trouver le distributeur qui acceptera de me sauver... Journee palpitante qui se cloturera par une visite a la poste. La guichetiere qui me connait maintenant, me fait marrer. Ce sera le meilleur moment de cette journee..

1 commentaire:

David666 a dit…

Je ne savais pas qu'au Malawi il y avait des loups qui chiaient mou ("chies y mou, loup!"). Ah ah ah! Encore une comme ça et on meurt de rire... :-)

Quel stress ces distributeurs de fric avec ces files interminables! Pfff, ce n'est pas pour moi ça! Déjà que quand il y a 2 personnes ça m'énèrve... Enfin, heureusement qu'il reste la postière à draguer! Sacré Phil! Toujours bon pied bon oeil! (surtout bon oeil...).