lundi 30 juillet 2007

Objectif Mbeya


L avion me conduira a Dar Es Salaam au lieu de Mbeya; Gros detour.. Je profite pour visiter un peu et de jour, puisque c est une de ces ville ou il est plus prudent de rester dans sa chambre le soir, que de marcher seul dans les rues. La ville compte 2.5 millions d habitants, elle est en plein boom economique. C est la premiere que je sens en afrique un ecart phenomenal entre riches et pauvres. D habitude tout le monde parrait demuni. Mon hotel se trouve dans une ruelle insalubre, meme de jour, je ne m y attarde pas. Non loin de la, un ferry m emmene hors de la ville sur une petite ile a 5 min. Je me melange parmi la foule. Sur le ferry, une faune tres diverse; de l etudiant a l homme d affaire en passant par le marchand d oeufs. Le bac est rempli comme un dalla dalla (minibus local), plus de place meme pour une chevre. L ambiance y est bonne enfant et je retrouve ce que j aime dans le voyage. Arrive a terre, c est la ruee pour evacuer le bateau. A peine le pied a terre, les taxis proposent leur service, insinuant qu il est dangereux de marcher seul dans la direction que je prend. Cause toujours, le prix qu il demande est exorbitant. De toute maniere, Je prend un dalla dalla. Quelques centimes d euros pour 7 km, le plus dur c est de trouver de la place. Le minibus s arrete, me fait signe de rentrer mais ils sont deja plus de 20 a l interieur. Pardon, oups, scuzer, ah oui ca rentre!! Et j etais pas le dernier a embarquer. Quand on veut, on peut! Plus que 2km a pied avant de trouver une petite plage et souffler 2 heures, avant la tombee de la nuit. Que c est bon!! Le poisson grille sur la plage aussi d ailleurs. Sur le ferry du retour, les lampes des buldings de la ville cintillent. Ce depotoire geant deviendrait presque romantique sous la lune...
Seul moyen d atteindre le Sud du pays, le plus rapide et economique est de prendre le car. De nouveau, je me sens mieux parmi les locaux. Seulement 4 ou 5 mzungu dans le car dont un italien de 38 ans avec qui je sympathise. Les 8h30 de trajet passe relativement vite grace a ces recits et nos echanges. Avocat de formations et prof d unif, Antonio, aide les agriculteurs a acheter leur terres en bonne et due forme et instruit ces derniers a mieux gerer, entre autre, leur depense d eau pour optimiser leur rendement. Il poursuit ce projet sous les yeux attentifs de quelques de ses eleves italiens pres de Iringa, la ou je me pose pour quelques jours. Sur le trajet, le "Scandinavian Express" traverse une reserve naturelle. Multitude d animaux croisent notre route, pourquoi alors payer un safari... Puis loin, cest la vallee des baobabs, nus, boursouffles et touremtes par les effets repetes du soleil, s imposent par milliers sur le flanc des collines au caractere lunaire. C est l heure du lunch dans le bus... On distribue a manger et une serviette en papier a tous pour le repas. Quand tout le monde s essuie la bouche et les mains avec, l italien, lui, frotte ses lunettes de soleil.. On est rital ou on ne l est pas... ;-). Au terminus, je me separe d Antiono que jessaierai de revoir, son travail est interessant. Iringa est une des plus grosse ville agricole du pays, je m y promene meme le soir sans probleme. Fini les ennuis du Nord, vive le Sud!

dimanche 29 juillet 2007

Ngorongoro crater et Serengeti NP


Journee de repos bien meritee, je prend le temps d envoyer mes dvd de photos par la poste; 5 a 7 jours de delai, je me rejoui de voir ca. Puis, recherche d une agence dans laquelle j aurai la posibilite de partir pour 'Ngorongoro crater' et le parc national du Serengeti. J aborde les agences avec beaucoup de mefiance, marre d etre un mzungu. J ai fait mon choix, je pars demain a 6h00 pour trois jours dont deux dans la reserve du Serengeti avec 7 anglais. C est la periode de la grande migration, un reve de gosse.. Que va t il arriver cette fois...
6h15, un gars de l agence 'Kessy Brothers Tours' vient me chercher. Les anglais se font attendre, on part avec 1h30 de retard, rien d anormal jusqu ici.. Le minibus qui nous emmene vers le cratere comporte 7 places a l arriere et nous sommes 8. Je me place aux cotes de notre chauffeur et guide; Godlisten... Mais ou y vont chercher des noms pareil. Ca ferait presque une blague monsieur et madame ' to the radio' ont un fils... Bref, je ne profite donc pas du toit ouvrant panoramique du vehicule. 4 heures de piste plus tard, on arrive dans le cratere de Ngorongoro. Un cercle de 20 km de diametre dans lequel sont rassemble rhino, hypo, croco, lions, gazelles, buffles, elephants, giraffes, flamands rose et j en passe...
Le guide toujours a l ecoute, evidement, repond a ma demande et se place toujours de telle maniere que je puisse aussi bien profiter du spectacle que le reste de la bande et prendre des photos. La journee est bien remplie , il est temps de monter sa tente aux abords du cratere en altitude. Je dors a meme le sol, nous avions paye pour un confort irreprochable... j ai decidement du mal a dormir en Afrique.
Depart a l aube pour le 'Serengeti National Park', 6h00 de route defoncee par les pluies torrentielles des mois precedent dans le mini bus, le chauffeur a l air creve en fin de parcours, tu m etonnes!! La camionette devait etre equipee de suspensions adequates... Le spectacle est etonant, les animaux apparaissent par centaines. Deuxieme nuit en tente avec quelques vetements en guise de matelas..
23 juillet, c est pour nous le jour du spectacle de la grande migration. Les gnous traversent par millions la riviere ou nous nous rendons annoncaient ils a l agence.. La riviere est presque assechee et quelques oiseaux pataugent dans la boue a la recherche de quelques apperitifs. Le guide connait un autre endroit pour voir cette fameuse transhumance. On appercoit la queue de la caravane, beaucoup moins de gnous que prevu, mais toujours impressionante et bruyante. C etait une des attente principale de ce safari. 10h30, Godlisten nous annonce que le voyage se termine, que l on sort de la reserve pour nous deposer dans la ville la plus proche afin de prendre notre bus. On avait tous paye pour trois jours complet. Toutes les etapes avaient ete detaillees auparavent. Grosse deception pour tout le monde... On se trouve a 300km de l agence, pas de recourt, on s est fait baiser. Je n ai plus qu une idee en tete; fuir le Nord et ses escroqueries touristiques. Aux portes du parc de Serengeti, on nous depose pres du lac Victoria, ou je prendrai le bus vers Mwanza; une autre grosse ville au bord du lac. Le guide m assurait avoir deja pris l avion directement pour Mbeya dans le sud, ce qui me permettait de rejoindre le Malawi plus rapidement. Encore un autre mensonge qui lui evitait de me reconduire au point de depart en mini bus, evitant du meme coup toutes confrontations avec les gars de l agence responsable de toute cette arnaque...

samedi 28 juillet 2007

Suite et fin du Mont Meru...




5h15 du matin, on frappe a la porte. Je tente de sortir de mon sac de couchage, engonce dans mes deux polaires. C est le cuisto, il me souris betement et me repete tea, tea??? Ma parole, il est malade ce gars, tu crois quoi? Qu a 5h du mat, j ai une soudaine en vie de the. Je lui claque casi la porte au nez et retourne trouver la chaleur de mon sac de couchage. Le nuit etait humide et glaciale. Je reprend deux cachets pour tenir le coup et bois un maximum d eau, 1000m d ascension nous attendent. Le jour est a peine leve, il a plut toute la nuit. Le broullard empeche de distinguer quoi que ce soit a plus de dix metres. La ennieme secousse cysmique donnera le coup d envoie de cette nouvelle journee. En marchamt, je souffle longement pour m oxygener.

La journee me parrait longue, si je m arrete maintenant, je ne redemarre plus, tenir... Je n ai presque pas mange et je le sens. La pente est tres abrupte, le sol glisse sous nos pas. J ai l impression de monter un escalier qui n en fini pas. Apres deux heures, je dois m arreter, mon ventre.. Le ranger me fait comprendre que si je m arrete parce que j ai mal, il nous faudra faire demi tour. I l reste 4 heures de route, je ne veux abandonner. Concentre sur ma respiration, j avance a l economie pendant ces 4 heures interminables. 3500 metres, deuxieme camp, la tete est lourde, l appetit n est toujours pas au rendez vous. Le cuisto sort d une des porte du campement tel zebulon de sa boite. Cup of tea? .... Je sais qu il fait ca pour rendre les clients heureux, mais y me saoule, laaaache moi... Le froid augmente avec l altitude et je suis trempe par l effort. Changer vite de vetements. Ceux d hier sont toujours aussi mouilles que la veille. Il me reste deux jours de trek et un seul t shirt sec. Je m essuie et m enfonce dans mon sac de couchage des qu on me montre mon emplacement pour dormir. 30 min plus tard, je dois encore remballer le cuisto qui ne comprend visiblement pas l etat de mes intestins. C est le guide qui le suivra. je lui explique la meme chose que la veille et lui demande d appaiser le cuisto qui croit certainement que je n aime pas ses petits plats. Il faut neanmoins manger si je veux finir la montee. Un peu de soupe et de fruit seront mon seul repas avant de me mettre en position pour la nuit. On est toujours dans le nuage, rien ne seche. Il faut ce lever a 1h du mat pour arriver au sommet du Mont Meru au lever du soleil. De nouveau 6h de marche et 1100m de denivele. Le traditionnelle echange avec le cuisto; cup of tea? degage.. vers 00h15 avant un petit dejeuner frugal. Le guide et le ranger arriveront avec une heure de retard, jespere qu on arrivera au sommet a temps pour une bonne lumiere. Un quart d heure de retard et la photo est ratee.. nous verrons. C est donc a la lumiere de la lampe frontale que l on progresse sous une nuit etoilee. Les nuages et l humidite ont disparu avec mon mal de ventre. Je me sens faible mais je me vois deja au sommet.
Comme d hab', le ranger ouvre la marche. La pente est encore plus raide que la veille. Le vent glace claque sur les habits trempes que j ai du remettre pour retrouver une polaire et un t shirt secs en fin de journee. On progresse sur des rochers abruptes. Le bruit des cailloux tombant dans le vide nous laisse deviner la profondeur du ravin obscur. Pas de droit a l erreur, ca pourrait nous etre fatal!! j utilise mes mains pour avancer en securite. Je respire mal, la tete me tourne et c est la catastrophe...!!! La bouteille que je serrais en main devale le ravin; plus d eau jusque fin de journee.. Pas evident en altitude de garder l esprit clair sans pouvoir boire. A la vue de cet 'incident', le ranger baragouine quelques mots en swahili et se remet en route.. mieux vaut la bouteille que moi... Le sol devient poussiere et la progression se fait souffrance. Les pas sont de plus en plus courts et le vent de plus en plus fort. Je protege mon oreille du vent en collant ma main sur la capuche de mon K-Way, mais ca ne suffit pas.. Personne n a parle depuis la perte de ma bouteille d eau, c est da illeurs le seul moment ou l un de nous trois a emis un son. Tout le monde est bien trop occupe a regarder ses pieds dans la lumiere de sa lampe frontale pour eviter un autre derapage. Avec l altitude, le givre puis la glace apparaissent. C est encore plus froid evidement, mais ca nous laisse l occasion de marcher sur un sol plus meuble. 4h de route, les deux tiers du chemin sont accomplis. Le sol dans lequel on s enfoncait fait place aux rochers et a l escalade. La recompense est devant nous, difficile de croire q u il nous faut encore deux heures pour atteindre notre objectif, il parrait si pret.. et si haut... A sa vue, ma motivation et mes forces reviennent. En face, on devine deja les premieres lueurs du soleil derriere le Kilimanjaro que l on pourra encore mieux admirer au sommet du Meru. Il ne nous reste que peu de temps et je n ai pas envie rater LA photo du lever du soleil. Je presse le pas ou plutot l escalade au ranger. C est la derniere ligne droite... verticale.., je donne ce qu il me reste d energie et malgre tout, on arrive juste au momemt ou un bout du soleil se montre. Les constrastes sont trop forts, je n aurai pas la photo que j attendais. Nous sommes les premiers des 4 groupes qui faisaient l ascension et les deux compagnons me felicitent d etre arrive au bout, mais ma deception est plus grande que la joie d etre arrive au sommet.
Au dessus du manteau cotoneu, devant nous, emerge le sommet du kili, c est magnifique! Sur le toit du Meru, tout est calme, pas un souffle. Le soleil apparait completement et nous rechauffe. je ne veux plus bouger. A nos pieds, sur l autre versant du Meru, 1500m de tombant, un vide qui donne le tourni. Au pied de ce mur, juste pose sur la couverture nuageuse, le cratere du Meru, ancien volcan eteind de 25km de diametre.. J oublie vite ma photo manquee..
Arrive progressivement les autres groupes, je me rend enfin compte de l effort fourni et partage ma joie avec les autres equipes. Il n y a bientot plus assez de place sur le toit du Meru, il est temps de rebrousser chemin. Je pensais la montee difficile, la descente n en sera pas moins epprouvante. Mes jambes sont vides malgre les sucreries que j engouffre.
Le ranger a peut etre un train a prendre, apres 5 minutes son avance est telle qu il disparait de notre horizon, sympa!! Je n en peu plus, je descend a mon rythme en faisant des poses regulieres. Deux heures de plus pour descendre jusqu au camp 2 et retrouver 'cup of tea' qui se presente des mon arrivee avec un verre de jus d ananas. Trop content de le voir pour une fois...
Breafing pour le reste de la journee; 1h de repos, manger puis 2h30 de marche pour atteindre le camp 1 et y passer la nuit. Ni une ni deux, je me couche avec mes derniers habits secs dans mon sac et qui frappe a la porte apres 20min....? ben oui, encore lui, y cherche les ennuis. Non j ai pas faim maintenant, ciaooo... claacc!! Meme cirque, c est le guide et le ranger qui se pointent et je leur explique pour la sixieme fois , que lorsqu on a des problemes intestinaux, on a pas envie de se forcer a manger des frites, du poulet, du riz et des bananes a 10h30 du matin. Je leur supplie de lui expliquer que je ne remet pas en cause la qualite de sa cuisine, je suis juste malade, manger me donne des crampes au ventre et la nausee. bon..
Par la suite, j apprend de la bouche d un mzungu americain qui a vecu en tanzanie, qu on ne dit pas ce qu on pense directement a la personne avec qui on parle.. on le dit par personne interposee, facile pour communiquer. je suis sur que le cuisto faisait pour un mieux, mais quel gaspillage; plus je lui disait, non assez, veut plus manger, plus il revennait avec des plats differents. Je me retrouvais avec de la nourriture pour au moins 4 personnes, alors que je specifiais 'repas leger'. Ca tournait au ridicule... Le cuisto, 'cup of tea', le prenait personnellement et ca creaient des tensions aux seins de leur equipe.. mort de rire!!
Le ranger ,observant mon etat de sante, me proposa de partir apres avoir mange un bout vers la camp 1 et de la, me ramener a la base en 4X4. Deux heures et demi plus tard a marcher comme un ptit vieux, je passe le meilleur moment des 3 jours en regardant le paysage defiler, installe debout dans le bac du ranch rover avec toute l equipe de porteurs et notre ranger. Plus bouger, juste se tenir a la barre pour pas passer pas dessus bord et regarder la nature et quelle nature!! C est a nouveau un defile d animaux en pleine jungle, on traverse des rivieres, on passe a travers des troncs d arbres gigantesques, le pied!
La journee se ponctuera par une mauvaise organisation. Le guide oublie de prevenir l agence qu on revenait un jour plus tot, donc personne pour nous prendre au point de depart. 2h d attente pour avoir un taxi, j ai les tripppes en compote et je reve de m allonger. j espere trouver une chambre a mon retour a Moshi, je n ai aucun numero de tel avec moi... Le soir est bien entame quand on arrive devant la porte close de l agence qui organisait l ascension et donc impossible de recuperer mes affaires laissees trois jours auparavent. Un des porteurs prend l initiative de me trouver une chambre non loin de la. je lui donne 6 euros de pourboire (le double de ce qui est prevu theoriquement) pour le trek et sa demarche efficace et promet un pourboire au guide s il me retrouve mon sac.
Le lendemain, le guide est sur le pas de porte de l hotel, fier d avoir retrouve mon sac. Il recevra autant que le porteur pour marquer mon mecontentement face a son manque d organisation et d information en tant que guide.. Je lui explique en face, mais ca ne se fait pas. Je devrai finalement expliquer par ecrit devant la direction les raisons pour lesquelles j ai donne le meme pourboire au guide et au porteur. Theoriquement le guide doit recevoir bcp plus que le porteur.. Signer, dater, allez salut!!

vendredi 27 juillet 2007

Jussef, mon nouveau guide, prend mon sac et me fait monter dans le taxi de l agence en direction du parc national d Arusha. Les deux porteurs sont entasses a l arriere avec les vivres pour 4 jours. Le chauffeur a oublie de faire le plein d essence. Sur le chemin vers la pompe, il se rend compte qu il a aussi oublie de prendre de quoi la payer... un peu plus tard, il m arrete dans une superette, c est la premiere que je vois, pour acheter de l eau et quelques sucreries et c est enfin parti pour une heure et demi de route. Aux portes du parc national, une maquette represente le fameux mont ou je demande notre itineraire, Jussef a l air de connaitre la montagne aussi bien que moi. Heureusement, les lampes sallument sur le montage en pressant sur le nom des lieux appropries et nous eclairent sur le chemin a suivre. En direction du point de depart du treking, on peut appercevoir singes, phacocheres, zebres, giraffes et autres oiseaux exotiques. Au pied de la savane, au troisieme point de controle, il est temps de peser les bagages, les vivres et tout le necessaire aux 4 jours. 20kg maximum par porteur c est la regle. Une personne chargee de peser le materiel me convoque pour m annoncer qu il y a 100kg au lieu des 80kg autorise, donc un porteur supplementaire et les frais qui vont avec. Hors de question que je debourse un shiling de plus. Le guide remet la faute sur l agence, ehh bien qu il s arrange avec... On est pas encore parti et les petits desagrements s accumulent. Apres 1h30 de negociation, le ranger pointe son nez, nous pouvons commencer a marcher a travers les buffles avant d amorcer la montagne. On entend plus Jussef, tout penauld. Il ferme la marche, c est le ranger qui donne les explications le fusil a l epaule, au cas ou une bete sauvage aurait la soudaine envie de nous charger... Heureusement qu il est la d ailleurs, il met un peu de vie dans cette ascension. Les porteurs ont pris de l avance, leur rythme est soutenu. Malgre leur lourde charge, ont ne les rattrapera qu en fin de journee, impressionant de resistance. Pour ma part, les douleurs aux ventres sont plus frequentes et l estomac se fait plus sentir que les jambes. Arrive au premier campement (2500m), on me propose directement de manger. Cooool cuisto, laisse moi le temps d enlever mon sac... On m installe dans ma chambre. Le camp resemble a un chalet Suisse style africain, moins romantique si on veut. Apparement on peut prendre une douche me dit le cuisto qui me pointe du doigt sur le sol une bassinette d eau chaude a cote d un evier a l exterieur. Je me voyais deja a poil par 10 degre au milieu de tout le monde me laver dans une bassine ou je n aurais pas eu la place pour y mettre les pieds. C est gentil cuisto, je vais me reposer, je me laverai dans trois jours.. Le lodge est peuple d une vingtaine de petites anglaises. Un voyage de retho ou une communaute lesbienne... Une chose est sure, ca pillaille et les murs ne sont pas epais. Comme je ne m etais pas presente dans les 5 min au mess apres l appel pour le repas, c est le trio cuisto, guide et ranger qui s inquiete de mon etat de sante ou de savoir si je n aime pas ce que le cuisto m a prepare. Ils sont mignons, mais j aimerai etre seul maintenant, a demain.... Enfin une nuit sans catho ni musulmam pour me reveiller en pleine nuit... je pensais...

L ascension du Mont Meru

Jussef, mon nouveau guide, prend mon sac et me fait monter dans le taxi de l agence en direction du parc national d Arusha. Les deux proteurs sont entasses a l arriere avec vivres pour 4 jours. Le chauffeur a oublier de faire le plein d essence. Sur le chemin vers la pompe, il se rend compte qu il a aussi oublie de prendre de quoi la payer... Sur le chemin, il m arrete dans une superette, c est la premiere que je vois, pour acheter de l eau et quelques sucreries et c est enfin parit pour une heure et demi de route. Aux portes du parc national, une maquette represente le fameux mont ou je demande notre itineraire, Jussef a l aire de connaitre la montagne aussi bien que moi. Heureusement, les lampes sallument sur le montage en pressant sur le nom des lieux appropries et nous eclairent sur le chemin a suivre. En direction du point de depart du treking, on peut appercevoir songes, phacocheres, zebres, giraffes et autres oiseaux exotiques. Au pied de la savane, au troisieme point de controle, il est temps de peser les bagages, les vivres et tout le necessaire aux 4 jours.

En route pour Moshi

16 juillet, un air de deja vu ce matin la, puisque c est le meme bus en provenance de Mtae qui me conduira a destination. Il annnonce son arrivee par un coup de klaxon tonitruant... Une anglaise voyage seule, aussi, mais pour trois mois; Laura. La conversation est instinctive, cest d ailleurs souvent le cas entre bagpackers retires des endroits touristiques. Le bus toujours a fond, mais sur une route macadamisee cette fois, redescent vers le planche des vaches et la temperature remonte progressivemnt, quel plaisir... Le chaleur m endort pendant que l anglaise revise son swahili. Les 'pare Montains' nous entourrent et le chaleur devient oppressante apres six heures de trajet. Le pot d echappement passe en dessous de mes pieds en feu et la poussiere se melange avec les fortes odeurs de transpiration.. plus que deux heures.. A Moshi, l indien qui me grave mes photos sur dvd me conseille l agence Zara tours. Las bas, on check ensemble le programme des 4 jours pour revenir du sommet du Mont Meru. Comparer aux autres agences, la proposition qu ils me font est tout a fait raisonnable, rendez vous demain a 6h00 du mat. La nuit est courte pour changer, la tourista pointe son nez. 3h00 de someil avant une journee de marche et l estomac barboulille, faire face.. j ai deja paye..

Adieu Johny...

Parfait, 1000 metres plus bas, tout est en place, le voyage dans l essoreuse m aura remis les vertebres dans le bonne ordre. Je dois me separer de mon guide Johny, les adieux sont dechirant.. ;-). Je retourne dans la meme guest house qu il y a trois jours et je profite de l eau chaude pour laver mon linge dans un seau sous la douche. L eau brunatre donne l impression que le linge est toujours sale quand on l essort. A lexterieur, pas de soleil et 90% d humidite dans l air, facile pour faire secher son linge. Leur essoreuse est en panne depuis toujours, et je pars demain. Il ne me reste comme solution que de repaser les vetements essores a la main. Je prendrai 4h30 pour 2 pantalons, un short, 2 calecons, 4 paires de chausettes et 3 t shirt.. memorable comme seance... Pendant que le linge encore humide dispose dans toute ma chambre 'seche', je pars acheter mon ticket de buspour Moshi ou je compte faire l ascension du petit frere du kilimanjaro le Mont Meru; 4600m. Cette journee, bien que passionante, devait etre reposante, je suis cerve... 6h00 du mat, debout pour le bus de 7h00 pour Moshi..

mercredi 25 juillet 2007

En route pour trois jours avec Johny, oh yeee!!


Me voila revenu de mon trek de trois jours.  Parti seul avec mon guide,  l
africain johny (tu parles d un nom afro..) m emmene directement dans the rain
forest. les sacs sont encore legers, malgre mon dos coince 15 minutes avant de
partir, bien joue phil... qu importe, j adore cette ambiance lourde et humide ou
tous les sons sont emplifies. on marche avec la plus grande discretion possible,
les singes ne sont pas loin. johny a une certaine habitude et repere apres
une heure de marche dans l epaisse foret un atroupement de singes. perche au
sommet des arbres ou ils trouvent a manger, ils entendent tres rapidement le
bruit du fermoire eclair de.... mon sac photo. ben oui mon sac photo... a ce
moment tout bascule, c est le branle bas de combat(oui c est comme ca qu on dit), l
attroupement est en emois et moi aussi... a l aide de mon objectif de 1.5kg
(putain celui la je le retiens mon dos aussi d ailleurs) je tente de suivre leur
progression dans mon viseur, rien a faire, ils sont trop rapides, je prefere profiter du spectacle.
Ce sont des singes noir et blanc a long poils dont jai oublie le nom swahilien, bref,
ces bestioles doivent peses dans les 50 a 60 kg facile et sautent d arbres en arbres avec un
tel fracat que toute la faune est en emois (ce coup ci). Je ne quitte plus mon
objectif esperant recroiser le chemin de leur comfreres. une heure plus tard
meme cirque, il sont fort loin, c est pas grave, le spectacle est excitant..
enfin il n excite que moi vu la tete de johny... quoi ma gueule qu est ce quelle
a ma gueule qui me fait... (je suis drole moi alors..). aaah que johny, il a un
rhytme super rapide,de marche j entend, on dirait qu il a envie d arriver le
plus vite possible.. oh le guide pole pole (doucement doucement), j ai le dos en
compote evidement ce qui n arrange rien, et bien johny porte un de mes deux sac, sympa le
guide. 5kg en plus mais y trace toujours. ont sort de la foret primaire et on
grimpe de plus en plus pour atteindre les 2200 m plus ou moins.
L air est pur mais j ai du mal a gonfler mes poumons a fond, l altitude ou le dos...
je sais pas. c et l heure du repas et on croise de plus en
plus de gens sur la route, on se dirige vers la civilisation, ou plutot de petit
hameaux ou les gosses sont tout excites a la vue du muzungu (homme blanc) et me
crie bonjour de loin ou fond signe. j ai l impression d etre coupe du monde, pas
de ligne electrique ou d eau courante dans ce villages. Des puits de pluie sont
leur reserves et tout leur travaille est manuel. johny m invite donc a m
assoire par terre pour manger. Il sort de son miserable sac a dos quelques
legumes qu il nettoye precausioneusement avec de leau de bouteille apres avoir
laver son canif et ses mains. Decoupe poivrons, tomates, carrotes et bananes dans
une assiette a soupe en plastique, me tent une crepe epaisse et je roule le tout
dedans, c est bon, on mangera ca les trois jours. Je remarque que sont sac est
desesperement vide, pas d affaire de rechange, ca se confirmera...
je connais pas son histoire mais il a l air d avoir deja pas mal vecu.
Johny est un solitaire et ces silences en disent longs,
je peux me premettre a mon tour a penser et a revasser.on repart, je peux
remettre mon t shirt un peu seche par le soleil, il nous reste une fameuse
promenade. On traverse une vallee remplie de cultures de toutes sortes, ca
fourmille de monde. on repere le muzungu a un km a la ronde et on lui crie de
prendre une photo entre autre. On croise des gens s en arret, je pensais encore
etre au milieu de nulle part.. je me trompais. Je repond bonjour 2 a 3 fois par
minute, c est vite lassant en fait. donc apres quelques heures de bonjour,
jombo, et quelques lecons de swahili, genre je peux prendre une photo de toi..
ca fait; naomba tupiga picha wewe.. on voit le bout de la premiere journee. le
village ou l on va dormir est pourri, les gens puent et vivent dans la crasse
mais je le remarque de moins en moins meme si je le m entione...
La chambre est au dessus d un coiffeur, ca me poursuit, qui met la
musique a fond, comme dans mon anciens appart. la chambre fait 5m carre. le
matelas n en a que le nom, les planches de pallettes en guise de sommier s
impriment sur mon dos casse. la nuit sera courte une fois de plus.. le repas du
soir est une benediction et en plus c est bon. l heure de la douche et des
petits besoins, je m y attendais, pas de surprise, un trou pour les toilettes et
l eau chaude de la douche directement prise de la riviere est chauffee dans un
chaudron. Malgre la vetucete (heu ca s ecrit comment) des lieux et la couleur
brunatre de l eau, c est le nirvana apres une journee de marche de 20km. je
soigne mes pieds pour pouvoir repartir de plus belle le lendemain. il n est que
20 heures mais j ai l impression qu il en fait 23. Le village est enfin calme.
Les jeunes sont attroupes autour d un vieux billard, j offre une partie a johny,
200sh soit 0.125 euro. Il n a jamais touche une queue de billard de sa vie.
Les jeunes du village me regarde comme un extra terrestre.
j entend qu on parle du muzungu mais la suite m echape, qu importe,
mon lit m attend... la population vit au rythme du soleil, la nuit tombe a 18h30
et 21h tout le monde au pieux. bonne idee. pas de moustique ici, on est en
altitude. tant mieux les moustiquaires sont genantes. 6h00, le village est en
effervescence, les bus polluent et klaxonnent, ca gueule a tout va, je tente
quelques photos, mais de nouveau on n aime pas trop mon nouveau joujou. Le dos
se fait toujours sentir et les cloches apparaissent.. le gars de la ville en
cambrousse quoi.. la journee ressemble a la precedente, je me fais toujours
emmerder quand je veux prendre mon appareil photo, mais lachez moi.... le comble
c est qu il demande et puis non. j en arriverait presque a m enerver, je me
concentre sur le paysage, lui y m emmerde pas... Au lunch, autour de notre crepe
aux legumes et bananes, johny me raconte qu il est livre a lui meme depuis l age de dix anx.
Il a vu pour la derniere fois sa mere en 2000 et son pere il y a 13 ans.
A 23 ans, johny aurait aime poursuivre ses etudes, mais n en a pas les moyens.
Il est guide en periode touristique et travaille dans les champs a la saison des pluies puisque pas de tourriste...
D accord....respect.ils sont des tonnes comme ca, celui ci a bien tourne. on le
savait que c etait comme ca, mais... La deuxieme nuit se passe dans une
mission. entouree de bonnes soeurs curieuses et interressees, la fin de journee s annonce plutot bien.
Les toilettes sont normales,cooool. On m apporte de l eau
chaude dans un seau et de nouveau la douche sera le meilleur momemt de la
journee, physiquement parlant. je veux dire a cause de l eau chaude pas a cause
de la bonne soeur qui me frottait le dos.. =-). La nuit est glaciale, j ai 4
couvertures sur moi et j enfile mes deux polaires. Je suis donc en terre
chretienne maintenant, plus de risque de me faire reveiller a 4h du mat par l appel a la priere des musulmans.
Tu parles 5h, les matines,plaisir... meeeeeerde y fait encore nuit.
Troisime journee, au coeur des montagnes d usumbara.
Elles ont garde le nom du peuple kenyan qui occupait les lieux il y longtemps.
D ailleurs au loin, c est le kenya.on se sent petit, les
nuages bouchent l horizon et ne peut malheureusement pas devoiler le kili. on
reste planter moi et johny a admirer le coucher de soleil. Si dieu exciste, il
loge dans les cieux africains.... quoi!!!!! dieu est black!!!... Les uns apres
les autres, les gens du patelain, Mtae, me remballe a la vue de mon appareil
photo. un groupe de gosses me demandera quand meme de les prendre en photo, ca
y est j en ai une bonne. Le soir est tombe plus moyen de continuer.. les
couleurs sont chaudes, je me rejouis de voir l impression sur papier. le ciel etoiles est
renversant, on touche la voie lactee du bout des doigts. je suis en paix.
>Allez hop au dodo dans notre hotel resort 1000 etoiles, debout a 4 heures pour
prendre le bus. On avait peur de pas entendre le bus. heureusement ils ont
installe sur le bus un klaxon a reveiller les morts. pour etre sur que le
village soit bien reveille, l asistant du chauffeur, perd sa voix en donnant le
depart dans une demie heure. j etait deja pret depuis une heure au moins. j ai
un peu de mal avec leur literie.. Le voyage est memorable. La route ou plutot
la piste defonce le bus. Vous prenez une essoreuse, vous lui ajoute des roues,
vous bourez le tout avec une cinquantaine de personnes, un coup de corne de
brume en guise de klaxon pour eloigner les animaux sauvages inconscients qui
risqueraient de traverser la route et vous y etes. Mort de rire, tout seul evidement..
Mais qu est ce qu il a le muzungu se disent les locaux...
L horraire cest l horraire, donc on traine pas. Pendant que j essaye de rester sur mon
siege, johny, lui s endort. ca lui a pas trop plus le reveil en sursaut. Je me
plonge dans le lonely planet en quete de ma nouvelle destination...
Retour sur leshoto et demain en route pour Moshi et le kilimandgaro ou le mont Meru.

repos au Zanzi Bar

j ai commence directement par Zanzibar pour prendre un peu de repos. Les deux semaines
avant le depart avait ete assez bien remplies et Zanzibar me parraissait une bonne destination pour me reposer
et organiser la suite du voyage. Gaele et moi, avions des itineraires differents
des le depart puisqu elle comptait partir vers le Malawi. Arrive a l aeroport de
Tanzanie, elle a ete la premiere a trouver un vol pour Zanzibar…. A Stone Town,
la capitale, nous y sommes restes deux jours. L ambiance pres du port et dans la
ville etait un peu glauque.. Des ecriteaux nous conseillaient de ne pas trainer
dans les ruelles après 7 heures du soir. Mais bon pas d ennui. Puis direction
Matemwe (Nord Est de Zanzibar) et Mnemba une ile ou j ai pu faire une plongee
assez fabuleuse malgre le corail en piteux etat. Les dauphins nous ont
accompagnes pendant un petit temps le long du bateau vers le site de plongee.
Les petites balades dans la ville ou les petits villages sont toujours
mouvementees ou tout le village, gosses et adultes confondus, veulent etre
photographies moyenant quelques shilling pour boire de la biere dans la plupart
des cas ou s acheter de la drogue dans les plus grandes villes. On c est donc
limite a acheter un regime de bananes et le distribuer aux gosses du coin.
C est plutot dingue de voir tout ce monde crever de faim et vivre dans des huttes
en terre ou il n y a evidement ni eau ni d electricite. On le sait tous, mais
le voir fait encore un autre effet. African rules.. La grosse majorite est
musulmane, ce qui nous vaut le plaisir de se faire reveiller a 4 heure du mat
par le gars qui gueulle comme un possede dans les haut parleurs pour l appel a la priere. Ca m a donne l occasion de voir le lever du soleil, merci…
bon du coup c est le meme cirque 5 fois par jour, je commence a plus les
entendre, c est un peu come le tram dans mon ancient appart, je le sentais plus.
Après trois jours a Matemwe, gaele et moi avons pris chacun notre chemin, je
suis donc a Pemba (nord de Zanzibar) ou je vous ecrit. Le but etait de faire une
dernier plongee avant le continent. Sur cette ile les gens n ont pas l habitude
de voir les Muzungu (homme blanc), donc ici, on me demande pas du fric a tous
les coins de rue et j ai plus l occasion de sortir mon appareil photo, enfin…
Le contact est plus humain, c est la premiere fois ou je me sens vraiment en
securite. j ai donc plonge deux fois hier parmi les coraux et je mevole dans 4h
pour tanga direction Usambara mountains , a Lushoto.. c est dans le nord est de
la tanzanie. Je suppose qu en Tanzanie c est plus mordernise que les endroits
ou j ai ete , j essaierai donc de vous envoyer quelques photos.
Apres une nuit cloitre dans mon hotel a tanga pour des raisons de securite,
me voila maintenant a Lushoto, six heures de bus avec les poules, les chevres a
50 dans un bus qui peut en contenir 20, c etait plutot sympa. je dis ca parce
que c est la premiere fois que le fait, je suppose. ca y est, ici on se sent en
afrique.. les couleurs locales prennent tout leur eclat. la nature les odeurs et
les cris de foret, tout est crade mais on s en fout. les gens destestent
toujours etre pris en photo, toujours aussi frustrant pour moi, mais bon. demain
, trek de trois jours pour voir la region. On est deja a deux mille metres et des
poussieres et le froid se fait sentir doucement. en fait c est la jungle en
pleine montagne pour planter le decor. salut a tous et a dans quelques jours si
tout se passe bien...