jeudi 20 décembre 2007

La baie d Halong

07/11/07

Content de quitter Haiphong pour Cat Bah, une ile aux abords de la baie d Halong. Nous quittons donc le continent a bord d une sorte de fusee sovietique flottante qui nous propulse en 45min (le bateau local met 6 heures) sur l archipelle. On se fait assaillir gentillement par les rabateurs a touristes pour un eventuel hotel. Notre chambre au 7eme etage nous gratifie d un panorama impressionant de la baie. Le village flottant qui l habite grouille de vie. Il existe sur cette ile trois plages, chacune separee par des massifs rocheux abruptes relies par une passerelle les longeant accrochee a 10m au dessus du niveau de la mer. L installation est rouillee et precaire, craque et tremble sous nos pas, ce qui rajoute un peu de piment a l excursion. De retour pour le coucher du soleil et ses couleurs chaudes, nous en profitons pour prendre une petite embarcation a moteur et deambulons au nilieu de ce village flottant. La mer est d huile, l ambiance est calme et reposante, malgre le nombre d habitants actifs. Le lendemain nous reprenons notre moyen de locomotion favori pour une visite dans l ile; la mopette... Des kms de routes sineuses a parcourir a travers des pains de sucre majestueux de la baie d halong, magnifique!

8/11/07

Un reve se realise; voir la baie d Halong et pourquoi ne pas y passer une nuit en bateau! Elle n est plus ce qu elle etait il y a 20 ans, certes... Elle est devenu un lieu ultra touristique, mais nous avons la chance de prendre un parcours un peu a l ecart de tout le flot de bateaux touristiques. Nous n aurons vu comme seuls bateaux, ceux des pecheurs locaux, ideal... En plus du cuisinier et du "capitaine de bord", nous sommes accompagnes par un couple de francais (Vanessa et Jean Baptiste) et d allemand (Yaans et Nathalie) de la meme tranche d age que nous. Tout ce met en place et le contact passe tout de suite. Je suis scotche devant les pains de sucre emergeant de cette mer verte claire. Je les voyais plus grands, mais reste neanmoins emmerveille. Le soleil tape , seules quelques jonques perturbent la tranquilite du lieu. Avant le diner, nage et kayak dans l eau emmeraude sont au programme. Passage entre les rochers, constat de prise avec les pecheurs locaux. Visite de petites criques pour finir dans l une d entre elles et y passer une nuit a la belle etoile sur le pont superieur du bateau ayant pour seule compagnie les bruits de la faune et notre propre echo. Que demander de plus! Malheureusement la nuit est froide et blanche. Un peu plus tard dans la journee, de retour vers notre point de depart, nous voguons sur cette autoroute flottante sur laquelle les touristes, en masse, visite la baie. Content d avoir manque ca a l allee. Toujours dans le nord, nous devons a present nous rendre a Lao Cai pres de Sapa, 8h de bus et 12h de train dans un confort tres precaire, pour quelques 350km, ont raison de nous. Nous arrivons heureux mais quelques peu deconfits apres deux nuits blanches dans la fraicheur de Sapa, a notre nouvel hotel. Percher sur les hauteurs du Vietnam, cette region abrite une multitude de minorites ethniques en habits traditionels. Nous ne devons d ailleurs pas beaucoup nous deplacer pour les voir puisqu un grand nombre de ces femmes, (les Hmongs par ex.) toujours un bebe accroche dans le dos, sont rassemblees pres de la place du marche pour vendre leurs brols aux touristes. Les vietnamiens sont un peuple de commercants, tres negociateurs. Des leur plus jeune age (3-5ans), ils peuvent vous sortir quelques mots d anglais approximatifs; Hello, buy something from me!!? Beaucoup de contacts steriles donc, a quelques exceptions pret. Autre chose etonante, d une maniere generale, tres peu de vietnamiens des villes ou des campagnes parlent l anglais malgre l interet economique que constituent les touristes. Notre hotel, lui, ressemble a une petite entreprise familiale. La patronne, d une vingtaine d annee a peine, se coupe en 4 pour nous satisfaire malgre la barriere de la langue ce qui rend notre sejour plus agreable. Elle n hesitera pas a nous faire partager cette ambiance lors de ces delicieux repas. Les nuits en montagne au milieu de ces rizieres en terasses sont frigorifiantes. Pas de double vitrage ou de chauffage en Asie. Un peu l impression de dormir dehord en pleine montagne, mais on est trop fatigue pour y penser...

11/11/07

3h00 de tournants en epingle a cheveux plus tard nous arrivons au marche de Bac Ha, veritable festival de couleurs ou toutes les minorites ethniques sont regroupees pour vendre betails, chevaux, nourriture (des chiots par ex), broderies et tissus. Le trajet interminable et sineux en valait la peine. L endroit est bonde, l ambiance y est unique. On compte pas moins d une quinzaine d ethnies differentes dont les fameux Hmongs a fleurs. Quelques centaines de photos plus tard, retour mouvemente vers Bac Ha, evitant de justesse un accident avec un camion de bonbonnes de gaz entre deux tournants, difficile de ne pas etre malade...



12/11/07

Apres un bon petit dejeuner a l occidental, en route vers le sud de Sapa au guidon de notre mobylette vers Cat Cat. Nous devons tres vite l abandonner et continuer a pieds apres avoir paye un droit de passage pour visiter cette region agricole. A travers les rizieres deja coupees, nous descendons d etage en etage au milieu des cochons se prelassant dans la boue sechee pour atteindre la riviere en esperant croiser quelques scenes de vie quotidiennes. Une vieille femme Hmong, toute de noire vetue y lave de longs rubans. Le bambou qui sert absolument a tout ici, est place transversalement au courant. Le tissu d une dizaine de metres est rince a cheval sur ce dernier, ondule avec le courant avant d etre seche etendus sur les rochers, sur toute sa longueur. Durant notre ballade on croise evidement les gosses toujours curieux, les buffles et veaux broutant les dernieres pousses de riz entre deux terasses. Plus loin, des chuttes, un moulin a eau, d autres Mhongs et leur etalage. Une heure de route sur les sentiers accidentes, nous laissait penser que nous etions a l ecart de l interet commercial que nous representions. A Tanh Kim, les enfants Dzao, a bonnet rouge, nous courent apres au passage de notre mopette. Malgre les lieux recules, eux, n ont pas perdu leur sens du commerce. Bien au contraire; debalent leur attiraille, se placent devant mon objectif pour se faire payer apres avoir ete photographies. Le bebe d une des femmes que j aurai aime prendre en photo me la refuse sous pretexte de lui voler son ame. Ok, je respecte. Quelques secondes suffisent pour qu elle change spontanement d avis moyenant 10.000 dong (0.5 euro). Pas cher l ame de son gosse, mais deja trop cher pour moi. Nous preferons gonfler quelques ballons pour parler d autre chose que d argent... Les enfants sont subjuges puis emmerveilles lorsqu ils prennent forme. J ai l impression qu il n en n ont jamais vu auparavant! Comme pour nous, c est aussi les premiers fois, au Vietnam, ou l on rencontre des enfants montrer autant d enthousiasme pour si peu de chose! A cote de ca, ils deviennent tellement insistant voir agressif que je perd patience , nous rebroussons chemin! De retour en ville, nous apprenons qu il y a des problemes pour obtenir notre visa laossien a l endroit ou l on voudrait passer la frontiere par la route. Nous decidons de prendre l avion pour Luang Prabang.

Bheeein, good morning Vietnam!

02/11/07

Nous aterrisons dans la matinee a Hanoy. Juste le temps de retirer quelques Dong (monnaie vietnamienne), nous sautons dans le premier bus en direction du centre ville. On ne sait pas trop ou l on va nous deposer a Hanoy, c est difficile de comprendre et de se faire comprendre par les vietnamiens. Nous aimerions arriver dans une gare de bus bien precise. De la, prendre une correspondance pour un endroit nomme Ninh Binh, une sorte de baie d Halong terrestre. Dans notre bus, une personne parle anglais, un beau thailandais d une vingtaine d annee qui se fait appeller Lucie... Il donne notre itineraire a une autre thailandaise, qui elle, parle vietnamien. Au bout de quelques minutes tout le car est au courant de nos projets et nous aident a prendre notre correspondance en nous ecrivant sur un bout de papier, les numeros de bus a prendre, avant de nous expulser litteralement de ce dernier en plein milieu de la campagne. Une minutes chrono plus tard, nous voici dans le numero 25. La conduite des vietnamiens est tout aussi delirante que celle des autres pays d Asie. On klaxonne toujours autant. La difference par rapport a chez nous, c est qu ils le font pour prevenir, meme si c est au peril de tout les passagers, et pas de facon agressive comme chez nous. L inconvenient, c est que l on est fort secoue, ca rend certaines personnes malades comme celle qui se trouvait assise derriere moi, me laissant pour la peine un petit souvenir sur mon sac a dos... Bienvenue au vietnam! On arrive a la gare des bus presumee et d une facon toute aussi pressee qu il y a quelques instants, on nous embarque dans le bus dix pour Ninh Binh. L aide des vietnamiens du premier car a ete juste et efficace, merci! Les premiers paysages vietnamien sont la, juste devant nous. Les buffles d eau gambadent dans les rizieres aux milieux des chapeaux pointus, le temps est encore un peu brumeux, on supporte bien sa p'tite laine. La recolte du riz est deja passee, les couleurs vertes intenses des champs ont laisse la place a des terrains presque denudes. Nous sommes ralentis, la circulation est stopee, premier accident; un bus public s est fait emboutir, tu m etonnes...!! En milieu de journee, nous arrivons dans notre guesthouse. L avion de 6h du matin et la journee en bus ont raison de moi. Je m ecroule sur mon lit en moins de temps qu i ne faut pour le dire. Julie, toujours en forme et exitee par le voyage qui commence, prend ses reperes en ville.

3/11/07

Le meilleur moyen de visiter un endroit sans etre tenu par un guide ou entoure d un flot de touristes, est de louer une mobylette. 4 dollars la journee, c est parti vers Tam Coc par les petites routes et chemins boueux accidentes. Les imposants pains de sucre se dressent devant nous, derriere les rizieres, c est fabuleux et brumeux... On croise les gens dans leur quotidiens. les paysans etalent les grains de riz recement recoltes sur la route, d autres rassemblent la paille pour le fourrage des animaux. Les enfants sont en velo, les femmes coiffes de leur chapeau pointu travaillent tres dur ici aussi semble t-il, pendant que les hommes boivent le the ou font la sieste... En prenant une photo d un gamin en train de peche accroche sous un pont, un local nous invite a boire un the vert dans sa modeste demeure. A l interieur, les meubles sont rehausses poses sur deux briques empillees. On peut distinguer la marque horizontale, de la derniere crue de la riviere toute proche, tout le long du mur, juste en dessous des pieds des quelques malheureux meubles. A travers le trou rectangulaire du mur, puisqu il n y a pas de fenetre, nous pouvons apercevoir sa femme et sa belle fille travaillant debout. Elles trient le riz, le separent de son ecorce en le laissant tomber les bras leves vers le ciel. Le vent elimine de cette facon, les fragments les plus legers. Ils vivent de rien et "rien" ici, prend tout son sens. Le seul "luxe" auquel ils ont acces, est l electricite. Malgre leur pauvrete, ils se montrent genereux a notre egard. L homme nous presente sa famille avec laquelle il vit. Le petit fils et le fils nous tiennent alors compagnie. Leur generosite est simple et touchante et surtout totalement gratuite... Je m en veux d avoir ete suspicieux face a leur attitude si spontanee, je me suis retenu de vivre ce moment. La barriere de la langue raccourcit notre rencontre, nous reprenons notre route vers Tam Coc; un endroit touristique apparement. De petites embarcations sont a louer avec une guide (puisque les hommes font la sieste) pour une traversee parmi les hauts piliers et les nombreuses grottes. Notre mobylette prefere nous emmener a travers les rizieres ou nous tombons sur une petite pagode et son vieux gardien parlant francais. Il nous raconte l histoire des lieux, les croyances locales et nous demande un petit don pour l achat d encens que nous faisons bruler dans les regles du respect avant une demonstration d un instrument a cordes traditionnel; rencontre amusante. La nature est superbe, nous en profitons pour laisser la mobylette pres du temple et de continuer a pieds, le calme des lieux nous penetre. Sur le retour en deux roues, une femme sur le bord de la route nous propose un tour en barque en dehors de l itineraire habituel. Des notre accord, elle laisse immediatement tomber ses occupations pour nous faire decouvrir des lieux deserts sur l eau avec l une de ses amies, fantastique... J imagine que si elles se faisaient prendre par les agences officielles de tourismes sur des lieux plus frequentes avec deux passagers "clandestins" a leur bord, elles passeraient un sale quart d heure. Les vietnamiens ont une facon amusante ramer avec leurs pieds. Elles nous fait descendre un moment pour nous faire visiter un temple au sommet d une serie de marches. Une minuscule grille derriere celui-ci mene a une grotte inatendue, cachee et mysterieuse! Elle est habitee par de petites statues inquietantes, on est envoute!!
4/11/07

Excursion dans le parc national de Cuc Thong. Des singes trop chasses pour leur viande, a l image des pandas de Chine, sont maintenant eleves en captivites pour eviter leur extinction.. Pas tres passionant. Puis ballade de quelques heures a travers le parc et retour par une region ou sont cultives ananas, thes, citrons, cannes a sucre, tres belle region agricole...


5/11/07


Bon, on reviend a la formule "journee en mopette" dans la campagne, c est de loin la plus agreable. La journee s ecoule paisiblement sous le soleil quelques kms plus au nord dans un village flottant a bord d une barque avec toujours la meme facon etrange de pagayer du villageois qui nous guide. Les gens vivent en "armonie", ou plutot dependent d elle. Tout passe par elle, du nettoyage du linge ou de la vaisselle, aux crustaces et poissons qu ils pechent ou pour tout autres deplacements, mais on a pas encore compris son fragile equilibre vu la facon dont ils la traitent. Enfin, on a pas de lecons a donner de ce cote. Un vieil homme sec et elance, d un age indeterminable se deshabille sur le bord de sa barque sous le regard attentif de sa femme a la barre. il disparait sous l eau sans prevenir, comme un bouchon au bout d une ligne, pour remonter a main nue un poisson fretillant d une quarantaine de cm, waouw, y a un truc? Il remontera, par la suite un filet de peche au meme endroit, tout s explique, mais fortiche le p'tit vieux!! Avant de quitter le village de Keng gha, le commandant de bord nous propose de manger chez lui, appelle sa fille, cueille deux carramboles dans un de ses arbres aux bords de la riviere. Sa fille de 17 ans, Moon, s affaire dans la cuisine a nous preparer le repas. Tous les pretextes sont bons, le pere en profite pour sortir sa jarre de whisky arrange. Il y macere des herbes, des bouts d animaux dont je ne reconnais pas la forme. Bref, la mixture n a pas du macerer depuis tres longtemps vu la vitesse a laquelle il le boit. Moon est la derniere d une famille de trois enfants tous eparpilles a travers le Vietnam et la Thailande ou ils travaillent apres avoir terminer leur etudes. Malheureusement pour elle, l argent de la famille a ete investi pour les autres enfants malgre sa volonte a vouloir apprendre. Les verres que le pere me sert se boivent d un trait, on ne va pas allez contre la tradition non plus... Au huitieme shot, je dois le stopper, il avait commencer avant moi vu sont etat. On regle l addition et nous dirigeons en bus local jusque Haiphong. Le genre de bus servant a transporter les recoltes, bois, animaux et.. passagers. Tiens ca sent la pisse dans le bus. Explication quelques arrets plus loin; deux hommes sortent des soutes, deux longues cages grillees parallelipipediques dans lesquels sont entasses une soixantaine de chattons vivant destines a passer a la friture ou a etre bouillis; bande de barbares!! A la station des bus de Haiphong, on se fait jetter du bus en debut de soiree. Quelqu un a ete malade et a laisse un beau souvenir sur le sac de Julie pose au dessus des sacs de riz empilles. La negociation du prix des taxis "mobylette" est longue, tendue et penible apres ce long voyage. Les "viets' " sont intraitables et agressifs mais nous obtenons gain de cause apres 15min de parlement. Haiphong est une ville ou grouille une population fortement influencee par la Chine dans le brouaha des klaxons de milliers de mobylettes. Nous soupons dailleurs dans un resto chinois dont la charmante decoration se resume a des animaux phormoler dans d immense bocaux ; serpents, chiots, pangolins, corneilles. Infame comme la bouffe qu ils nous servent. Bon plus jamais de chinois, c est fini, j ai enfin compris...

DEEEELLLIIIRRANT!

28/10/07

J arrive a Bkk en debut de soiree, 28 degre, 15 de plus qu en Chine. J adore deja ce pays. Julie est deja arrivee depuis quelques heures. Je la retrouve a l hotel au 54eme etage d une tour donnant une vue imprenable sur tout Bkk. Ma joie de la retrouver est intense, mais il me faut une heure ou deux pour bien realiser que c est elle que j ai en face de moi. Je n en croit pas mes yeux.. Impression etrange mais O combien agreable :-) D autant plus qu elle a failli etre refusee au decolage de Paris pour un probleme de surbooking, ce qui rend les retrouvailles d autant plus precieuses. L hotel Lebua est somptueux... La coupole du restaurant au 64eme etage nous ravis les yeux et les papilles!

29/10/07

Lundi, jour ou les thailandais retrouvent leurs habits jaunes en signe de respect vis a vis de leur roi. Des petits poussins clones s agitent dans tout Bkk. Leur attachement a leur roi et la facon de le venerer est souvent demesuree comme tout ce qui compose cette ville. Des affiches, des statues de son portrait sont a tous les coins de rues. On trouve toute une serie d objet a son effigie, c est delirant. Ca commence a l aeroport ou on lui souhaite une longue vie sur des banderoles d une dizaine de metres de long. Chaque thai porte un bracelet jaune (long life the king) ou un pendentif, ou une bague, n importe quoi en relation avec lui. Les photos de son portrait peuvent atteindre la hauteur de tout un bulding. C est plus de l amour c est de la rage. En attendant, quel commerce, le marche du roi! Sur le large fleuve brunatre coupant la ville de part en part, un nouvel aspect de la vie thailandaise s offre a nous. Les bateaux publics, tel des bus, nous menent d un cote a l autre de la ville en longeant le palais royal et autres temples de style cambodgien, thailandais ou indien. Transport facile pour les moines qui veulent s y rendrent. Bkk est l occasion de faire le plein de tout ce qui nous manque pour poursuivre ou rendre plus agreable notre voyage. On trouve absolument tout ce que l on peut imaginer dans les gigantesques centres commerciaux ultra modernes (jusqu a 800.000m2). Dans l un d entre eux, qui n est pas le plus grand, on trouve un aquarium (grand comme le Nausicaa), puis l etage restaurant, trois etages de produits de luxes, de decoration, d electronique, d habits, que les grandes marques, des voitures de luxes comme ferrari puis le complexe sportif a cote du cinema et du bowling et j en passe. C est du grand n importe quoi, c est completement delirant...!! "Difficile" de quitter ce temple de la consommation apres 4 mois d abstinence ;-) La nourriture Thai est delicieuse et incomparable apres la Chine. L etage complet dedie aux plaisirs de la bouche me rend dingue. Rhhaaa, manger, cest bon!! On achete d abord des credits sur une carte electronique, puis on est lache d etalage en etalage ou nous n avons plus qu a pointer du doigt ce que l on desire manger. Bouche que veux tu? Le plus dur, c est de choisir et ca coute rien! Le cinema est recommande par notre bible touristique, je suis curieux d essayer! Une salle delirante (pour changer!), juste 20 places. On est assis, ou plutot couches dans des fauteils en cuir ultra large muni d une telecommande pour regler notre inclinaison.Un coussin et une couverture sont a notre disposition et les collations nous sont apportees par un groom qui se met a genoux pour nous les servir. Apres quoi, on nous offre un massage des pieds, je ris nerveusement, tout ce luxe, c est incroyable! Je n imaginerai pas ca en Belgique, ce serait impayable. L aspect parfois rudimentaire de mon voyage me parrait bien loin! Juste avant le commencement de notre film, une minute trente de film est dedie au roi. On se leve tous pour... le roi...le roi.. Il n y a que des occidentaux dans la salle. les canadiens a nos cotes nous font signe de nous lever, ca n est pas leur premiere fois!

31/1007

Nous quittons notre bel hotel, et nous dirigeons vers le nord de Bkk ou sont rassembles guesthouses pour backpackers et autres temples pour touristes. Changement de decors, en effet; des echoppes d objets artisanaux ou de contrefacon (montres, DVD de film, CD audio, tailleurs sur mesure...) sont plantes tout le long de la rue. Les tuk tuk (pousse pousse), les restos de rue nous accostent sur le trajet jusqu a notre guesthouse. Durant ces deux jours, nous nous comportons comme deux bons petits touristes europeens melanges dans la masse, en visitant palais royal, differents temples, le bouddha couche,le bouddha debout, on peut assister a une messe de moine. On passe par china town; ses illuminations et sa bouffe infame pour terminer par le night bazaar, un marche de nuit, paradis de la contrefacon lui aussi. Il faudrait trois soirees pour en arriver a bout. Une grande marche de nuit.. Heureusement tout est prevu (a nouveau); pour les pieds fragiles; le massage de 15min dans une petite verrerie climatisee en plein marche, reviend a deux euros.

Chengdu, ville de brouillard

21/10/07

Je m evole pour Chengdu en Chine, en transit par Lhassa. A 3700m, les yeux colles derriere les fenetres de laeroport du Tibet sans pouvoir en sotir, j admire les montagnes. Le vol entre le Nepal et le Tibet reste le vol le plus spedtaculaire de tous mes voyages. L avion longe 35 minutes durant toute la chaine Hymalayenne. L Everest, imperial, se dresse fierement a 8850m parmi ses voisins restant de glace. je suis accueilli a Lhassa par des militaires en uniformes chinois d un beau vert caca d oie; j ai connu des portes de prison plus sympa! J ai le souffle coupe dans les deux sens du terme; passe en une heure de 1400m a 3700m rend ma respiration un peu penible, la tete me tourne, mais ca, c est certainement du au paysage fabuleux! Si tot ma tristesse de ne pas pouvoir sortir d ici ravalee, je m envole vers la Chine. Peut etre le climat sera t-il plus clement; il fait 6 degre ici... C est la brume (ou plutot le smog) qui m accueille a Chengdu. Elle restera accrochee a la ville durant tout mon sejour ici. Une ville de gratte ciel, de neons surdimensionnes, alliant le kitch, l ancien et le moderne, habitee par 13 millions d habitants. Le soir tombe quand je sors de mon hotel pour prendre la temperature de la ville. Pres d ici, un pietonier. L entree de ce dernier commence par une immense arcade en papier de riz coloree clignotant frenetiquement placee avant un arche en bois sculpte, plus traditionel. Passe le portique, j ai les yeux dans tous les sens, je rentre dans un nouveau monde. C est le premier jour de decouverte et je suis sous le charme. dans cette rue, les lampaderes parallelipipediques en papier eclairent chaleureusement une brocante d objets chinois anciens. Le petit livre rouge de Mao n est qu en chinois. Je m en acheterai un quand je saurais le lire.. ;-)Dans un des nombreux salon de the, coince entre deux magasins d art chinois, on m invite a boire une tasse au jasmin tout en regardant de loin un spectacle de magie sur la place en face. Les gens sont etonnes comme des enfants... J essaye de communiquer par dessins. Difficile de trouver quelqu un qui parle anglais, ne serait -ce qu un peu. Dans une des rues perpendiculaire, on tourne une scene d un film chinois. Un probleme electrique met le feu au decor. tout le monde, y compris les spectateurs, y mettent du leur pour amener le plus vite possible la lance d incendie sur les lieux. Les flammes sont rapidement metrisees. Les devantures des restos sont decorees avec de grosses lanternes ovales rouges en papier. Le decor est plante parmi tous ses toits cornus. Je tente le premier qui vient; c est tres gras et pas tres bon... Non loin de la, un parc est encore ouvert. Les sentiers bordes d arbres separent les differents temples; ambiance fenshui. La lumiere de l un d entre eux m attire. Une centaine de moines d orange vetus, impressionant de meticulosite, preparent la ceremonie, puis recitent leur Mantras. Le chant monocorde est accompagne du bruit lourd du tambour tout en bois ayant la forme d un grelot d un metre cube. Le moine qui manipule une sorte d immense coton tige tapote a peine la surface de celui-ci d ou sort un son qui me traverse de part en part... Brrr!!

22/10/07

En sortant de la guest house, je deboule directement su rune ruelle remplie de petits commerces. Tout est bon marche... (la nuit de la guesthouse; 2euros, une bouffe copieuse moins de deux euros, appareils hi-fi et antiquites pour des bouchees de pain). La vie bouillonne, comme au Nepal, ca crache dans tous les coins. Toutes les generations sont rassemblees dans les cafes (surtout les ptits vieux), jouant aux cartes ou aux dominos chinois. Sur le coin de la rue, en face du gratte ciel en construction, un clodo epluche un oeuf blanc. L interieur est noir d encre, tout comme son centre...appetissant!! Sur les boulevards, la ville est relativement calme malgre les 13 millions de petits chinois. On trouve ici, enormement de velos et mobylettes electriques qui me surprennent a chaque fois qu ils surgissent par derriere.. Tout est silencieux! Chaque fois que je m adresse a un chinois, il ne comprend pas un mot d andlais, c est incroyable!! Je n imaginais pas! Comme a mon habitude, je me perd entre les grattes ciel, c est etourdissant. Le soir arrive, la ville s illumine sous ses neons demesures qui font parfois la hauteur de tout un gratte ciel. Les rues de la ville sont propres, la ville a l air tres bien organisee, meme si l ambiance anarchique du traffic silencieux vient quelque peu troubler cet ordre.

23/10/07

Apres avoir presque dissemine l espece en chassant et tuant les pandas pour se nourir ou comme simple trophe durant des decenies, la Chine et plus particulierement Chengdu, est l un des derniers sanctuaire au monde ou il sont eleves en captivite. Plus ou moins mil individus de pandas geants et de pandas rouges y sont eberges et proteges dans ce parc. Mon hotel offre les services d un guide et le transport pour deux euros, ridicule!! Il ne parle pas anglais, il ne fait que des signes ou pousse des gloussements chinois pour nous faire bouger d un endroit a l autre. Les groupes de touristes suivent docilement leur guide respectif tenant a bout de bras un petit drapeau distinctif et parlant dans un microphone pour mieux se faire entendre, quel boucant! Le notre ne tient ni l un ni lautre, c est son signe distinctif et puis c est moins ridicule... Il a juste une clope au bec du debut a la fin de la visite. Nous n avons qu a suivre le nuage de fumee! Et si par malheur, nous sortions du chemin trace, les gardes en costume kaki a l affut, nous remettent directement sur les rails. Ambiance militaire, stricte et disciplinee. il ne manque plus que les portraits de Mao aux murs. On passe en file indienne devant la nurserie, on ne peut pas prendre de photo, les gardes "persuasifs" sont armes de baton et d un regard qui tue... Pas de photo!! OK, OK!! Je fais un petit film alors.. Pour cent Yuan de plus, on vous flanque dans les bras un panda de trente kilos manipule avec autant de soin qu un sac de patates. Tu fais ta photo avec ce pauvre animal et suivant!! Pathetique... Le panda, lui , ne bronche pas, plus interesse par le bout de bambou qu il grignote. Visite plutot decevante... Mais rencontre interessante avec deux humains irlandais, tres sympa! On decide de manger ensemble apres notre excursion matinale. On choisi un resto chinois pour deguster une fondue chinoise, plat typique... Le resto, immense, peut recevoir 300 personnes. Nous sommes les seuls clients d une armee de serveurs a notre entiere disposition. J en compte 26, pas cher la main d oeuvre! Aucun ne parle anglais et nous pas un mot de Chinois. L un d entre eux m invite a le suivre dans les cuisines pour choisir un plat, puisque la carte n est qu en chinois. Il me pointe alors du doigt des aliments crus, rien n est prepare pour une fondue... je me demande d ailleurs souvent ce qu il me montre. Je reconnais la forme de la cervelle, des reins, des griffes de poulets,...ouuuais... hum!! Vous n auriez pas des yeux ou des gencives de porcs par hasard?? Non, je ne leur demande pas, ils sont capables d en avoir! Bref, a chacun son tour, nous pointons des aliments a l aveugle destines a etre boullis ou frits. Au menu ce midi; des algues (en forme d Holliwood chewing gum), une sorte de carpaccio de je ne sais quelle viande (hmm, drole d odeur), des champignons (le seul aliment normal pour nous) et du tegument d holothurie (concombre de mer), je voulais essayer. Ah oui et de la salade (delicieux la salade bouille ;-( ). Il y a sur un rechaud au gaz, une sorte de grand saladier rempli d huile piquante bouillante et dans celui-ci, un autre bol (plus petit evidement) avec de l eau bouillante. L armee de serveurs nous montre la marche a suivre, plongeant nos aliments dans l un ou l autre compartiment avant de nous servir... C est franchement degueulasse et ca nous fait bien marrer.. une petite visite au parc "fenshui" pres de l hotel s impose pour digerer tout ca! On trouve une terasse de chaises et de tables en bambou ou les chinois viennent boire le the en famille ou entre amis autour de leur pic-nic. Les rapports avec les locaux sont toujours brutaux (verbalement), ce sont des gens secs pour ce que j en connais. Surtout pas d effort avec les touristes. On nous pousse sur des chaises, on nous dit un chiffre (c est le prix du the) et nous sert de l eau chaude dans de petit bol a couvercle contenant des feuilles de the. Leur cote rude nous fait aussi sourire. Des que notre bol est entame, le serveur acourt avec sa bouilloire pour la remplir a ras bord en versant la moitie a cote. Devant nous, un gars se fait curer les oreilles a l aide de longues tiges metalliques a l extremite curvee pour mieux extraire le cebum seche... Le temps de la seance, le serveur vient faire deborder notre tasse de the moulte fois malgre nos refus repetes. Ca deviend un jeu, chaque fois que je quitte ma tasse des yeux, il la rempli a mon insu. Apres la dixieme tasse de the, les feuilles n ont plus de gout evidement.. Le soir on decide de se faire un vrai bon grand resto; un Mac Donald s... Bonheur!! trois hamburgers, un coca, des frittes, vive l occident ;-) Puis spectacle traditionel chinois; huit shows differents; accrobatie, ombre chinois, poesie, danse, solo d instrument de musique chinois,... Deco est costume sympa, mais on aurait dit un spectacle pour enfants. Je suis etonne de la facon dont les gens reagissent au quart de tour pour des betises... Retour a l hotel dans la nuit clignotante en taxi pour quelques centimes d euro...

25/10/07

Emei Shan (3200m), est une montagne au sommet de laquelle trone une celebre statue doree de 70m de haut mais on y trouve surtout un soleil radieux dont les rayons reflechissent sur l epaisse couche de nuages quelques centaines de metres plus bas. Reelle recompense de le revoir enfin puisque ca fait 5 jours maintenant que Chengdu est dans un brouillard epais et polluant (et c est la que je pense a vous!). Les places de bus que nous prenons pour rejoindre Emei Shan sont en rapport avec la taille des petits chinois. Ca nous donne l occasion de mieux examiner de pres nos genoux durant deux heures. Arrive aux pieds de la montagne, tout est pense pour contenter le touriste; restos, souvenirs, station de bus pour arriver au sommet (enfin presque), telepheriques, des escaliers tout le long du chemin. Je suis accompagne par un espagnol, Marc, qui esperait, comme moi, faire une randonnee en montagne. Le resto et ses plats sans saveur dont le service deplorable et super desagreable, ou nous nous toujours presses, nous fait bien comprendre que l endroit est tres touristique. Nous essayons malgre tout de trouver un chemin de terre , pour nous ecarter des touristes; impossible, tout est balise. Nous n avons plus qu a suivre dans la brume, les milliers de marches passant de temple en temple, tous reconstruits ou renoves tentant de reproduire, sans succes, la mode traditionelle. Resultat; tape a l oeil et sans interet. Les singes habitent aussi les chemins de cette montagne. Ils ont compris leur interet dans l histoire. Ils se postent aux bords du sentier et attendent patiement qu un touriste passe pour lui arracher son sac, le transformant aussitot en confetis et repars avec tout ce qu il contient de commestible. Apres les singes, mis a part les vendeurs de brols, ce sont les vendeurs de the et d infusions de toutes sortes qui bordent le parcours. Ils proposent des produits d apparence repugnante servant a je ne sais quelle decoction; racines, herbes, champignons, bout d animaux seches et autres "choses" meconaissables. Le soir tombe dans une heure, nous decidons de passer la nuit dans un monastere. Nous sommes accueillis par des moines "coiffes" d une facon particuliere; crane rase avec six ou neuf trous circulaires rases a meme la peau, je m en connais pas la signification. Nous pouvons dormir dans une chambre a cote de celles des moines pour 7 euros (c est quand meme le triple du prix de ma guesthouse). Pas de douche, meme commune, bouffe infame, gens desagreable... Marc, heureusement, parle chinois, sans quoi, ils nous auraient ete impossible de nous faire comprendre. Le soir et le calme envahi le temple et ses alentours illunines aux lanternes marquees du signe chinois de Bouddha. Le calme avant la tempete puisqu a notre reveil, ce sont plusieurs milliers de chinois qui s agitent et crient dans l enceinte du monastere, prient, brulent leur enormes batons d encens, fuyons, viiiiite!! Ils nous restent 2000m de denivele a gravir. Le seul moyen d arriver au sommet aujourd hui, c est de prendre le bus qui nous conduira las bas. On sort completement de notre objectif premier, ca deviend, pour nous aussi , une ballade touristique. Il ne nous reste qu une heure d escaliers pour percer les nuages et retrouver la douce chaleur du soleil. On croise des chinois (ben tiens!), ils veulent nous prendre en photo un par un, c est amusant! On a l impression d etre des betes de cirque (pour une fois que c est pas moi qui prend la photo). Aux pieds de la fameuse statue doree, je me crois en plein dysneyland du temple, tout a l air faux. Qu importe, on est venu pour venerer le soleil, troooop bon!! On arrive trop tard a la gare des bus pour en prendre un qui nous ramenerait a Chengdu. Le taxi reste le seul moyen pour nous ramener a bon port et quitter ce parc d attraction. Notre chauffeur est dangereux, il s arrete n importe ou sur l autoroute, regarde la carte routiere en roulant, zig zag, enfin tout le monde conduit comme ca ici et finalement nous largue dans un endroit qui n a rien avoir avec celui prevu, comme pour se debarasser de nous. Et la, encore, pour souper, le hamburger, cloturera notre soiree en beaute...
27/10/07

Journee de repos avant de changer de pays et retrouver Julie a Bangkok (Bkk) apres quatre mois de separation.. Journee cool, je me ballade en short et tongues pour mon dernier jour en Chine... Les passants me regardent d un air amuse. Montrer ses gambettes et ses pieds denudes n est pas monnaie courante apparement. Ca me fais rire aussi de les voir omnubiles par mes pieds. C est peut etre les poils de mes mollets qui sont droles. je lis que les pieds est la partie la plus devalorisante du corps humain pour certain asiatique, contrairement a la tete ou l ame atteind son sommet. On ne pointe un objet du pied, c est tres impolis, tout comme, on ne touche pas la tete, c est un manque de respect... C est donc peut etre une part de l anatomie qu on ne devoile pas. Bref, je me dirige donc en tongues vers un centre de massage chinois. C est le massage le plus accrobatique que j ai jamais subit. la masseuse, dans ce cas ci, travaille sur les points d accuponcture et non pas sur les muscles. C est neanmoins tres muscles comme contacts. On m a fait craquer tout les os du dos en passant par les cervicales. Des gestes surs et precis pour chaque mouvements. On se retrouve dans des positions que meme le kamasutra n imaginerait pas ;-). je sors de la un peu debousole mais en meilleure forme; experience interessante!