jeudi 20 décembre 2007

Bheeein, good morning Vietnam!

02/11/07

Nous aterrisons dans la matinee a Hanoy. Juste le temps de retirer quelques Dong (monnaie vietnamienne), nous sautons dans le premier bus en direction du centre ville. On ne sait pas trop ou l on va nous deposer a Hanoy, c est difficile de comprendre et de se faire comprendre par les vietnamiens. Nous aimerions arriver dans une gare de bus bien precise. De la, prendre une correspondance pour un endroit nomme Ninh Binh, une sorte de baie d Halong terrestre. Dans notre bus, une personne parle anglais, un beau thailandais d une vingtaine d annee qui se fait appeller Lucie... Il donne notre itineraire a une autre thailandaise, qui elle, parle vietnamien. Au bout de quelques minutes tout le car est au courant de nos projets et nous aident a prendre notre correspondance en nous ecrivant sur un bout de papier, les numeros de bus a prendre, avant de nous expulser litteralement de ce dernier en plein milieu de la campagne. Une minutes chrono plus tard, nous voici dans le numero 25. La conduite des vietnamiens est tout aussi delirante que celle des autres pays d Asie. On klaxonne toujours autant. La difference par rapport a chez nous, c est qu ils le font pour prevenir, meme si c est au peril de tout les passagers, et pas de facon agressive comme chez nous. L inconvenient, c est que l on est fort secoue, ca rend certaines personnes malades comme celle qui se trouvait assise derriere moi, me laissant pour la peine un petit souvenir sur mon sac a dos... Bienvenue au vietnam! On arrive a la gare des bus presumee et d une facon toute aussi pressee qu il y a quelques instants, on nous embarque dans le bus dix pour Ninh Binh. L aide des vietnamiens du premier car a ete juste et efficace, merci! Les premiers paysages vietnamien sont la, juste devant nous. Les buffles d eau gambadent dans les rizieres aux milieux des chapeaux pointus, le temps est encore un peu brumeux, on supporte bien sa p'tite laine. La recolte du riz est deja passee, les couleurs vertes intenses des champs ont laisse la place a des terrains presque denudes. Nous sommes ralentis, la circulation est stopee, premier accident; un bus public s est fait emboutir, tu m etonnes...!! En milieu de journee, nous arrivons dans notre guesthouse. L avion de 6h du matin et la journee en bus ont raison de moi. Je m ecroule sur mon lit en moins de temps qu i ne faut pour le dire. Julie, toujours en forme et exitee par le voyage qui commence, prend ses reperes en ville.

3/11/07

Le meilleur moyen de visiter un endroit sans etre tenu par un guide ou entoure d un flot de touristes, est de louer une mobylette. 4 dollars la journee, c est parti vers Tam Coc par les petites routes et chemins boueux accidentes. Les imposants pains de sucre se dressent devant nous, derriere les rizieres, c est fabuleux et brumeux... On croise les gens dans leur quotidiens. les paysans etalent les grains de riz recement recoltes sur la route, d autres rassemblent la paille pour le fourrage des animaux. Les enfants sont en velo, les femmes coiffes de leur chapeau pointu travaillent tres dur ici aussi semble t-il, pendant que les hommes boivent le the ou font la sieste... En prenant une photo d un gamin en train de peche accroche sous un pont, un local nous invite a boire un the vert dans sa modeste demeure. A l interieur, les meubles sont rehausses poses sur deux briques empillees. On peut distinguer la marque horizontale, de la derniere crue de la riviere toute proche, tout le long du mur, juste en dessous des pieds des quelques malheureux meubles. A travers le trou rectangulaire du mur, puisqu il n y a pas de fenetre, nous pouvons apercevoir sa femme et sa belle fille travaillant debout. Elles trient le riz, le separent de son ecorce en le laissant tomber les bras leves vers le ciel. Le vent elimine de cette facon, les fragments les plus legers. Ils vivent de rien et "rien" ici, prend tout son sens. Le seul "luxe" auquel ils ont acces, est l electricite. Malgre leur pauvrete, ils se montrent genereux a notre egard. L homme nous presente sa famille avec laquelle il vit. Le petit fils et le fils nous tiennent alors compagnie. Leur generosite est simple et touchante et surtout totalement gratuite... Je m en veux d avoir ete suspicieux face a leur attitude si spontanee, je me suis retenu de vivre ce moment. La barriere de la langue raccourcit notre rencontre, nous reprenons notre route vers Tam Coc; un endroit touristique apparement. De petites embarcations sont a louer avec une guide (puisque les hommes font la sieste) pour une traversee parmi les hauts piliers et les nombreuses grottes. Notre mobylette prefere nous emmener a travers les rizieres ou nous tombons sur une petite pagode et son vieux gardien parlant francais. Il nous raconte l histoire des lieux, les croyances locales et nous demande un petit don pour l achat d encens que nous faisons bruler dans les regles du respect avant une demonstration d un instrument a cordes traditionnel; rencontre amusante. La nature est superbe, nous en profitons pour laisser la mobylette pres du temple et de continuer a pieds, le calme des lieux nous penetre. Sur le retour en deux roues, une femme sur le bord de la route nous propose un tour en barque en dehors de l itineraire habituel. Des notre accord, elle laisse immediatement tomber ses occupations pour nous faire decouvrir des lieux deserts sur l eau avec l une de ses amies, fantastique... J imagine que si elles se faisaient prendre par les agences officielles de tourismes sur des lieux plus frequentes avec deux passagers "clandestins" a leur bord, elles passeraient un sale quart d heure. Les vietnamiens ont une facon amusante ramer avec leurs pieds. Elles nous fait descendre un moment pour nous faire visiter un temple au sommet d une serie de marches. Une minuscule grille derriere celui-ci mene a une grotte inatendue, cachee et mysterieuse! Elle est habitee par de petites statues inquietantes, on est envoute!!
4/11/07

Excursion dans le parc national de Cuc Thong. Des singes trop chasses pour leur viande, a l image des pandas de Chine, sont maintenant eleves en captivites pour eviter leur extinction.. Pas tres passionant. Puis ballade de quelques heures a travers le parc et retour par une region ou sont cultives ananas, thes, citrons, cannes a sucre, tres belle region agricole...


5/11/07


Bon, on reviend a la formule "journee en mopette" dans la campagne, c est de loin la plus agreable. La journee s ecoule paisiblement sous le soleil quelques kms plus au nord dans un village flottant a bord d une barque avec toujours la meme facon etrange de pagayer du villageois qui nous guide. Les gens vivent en "armonie", ou plutot dependent d elle. Tout passe par elle, du nettoyage du linge ou de la vaisselle, aux crustaces et poissons qu ils pechent ou pour tout autres deplacements, mais on a pas encore compris son fragile equilibre vu la facon dont ils la traitent. Enfin, on a pas de lecons a donner de ce cote. Un vieil homme sec et elance, d un age indeterminable se deshabille sur le bord de sa barque sous le regard attentif de sa femme a la barre. il disparait sous l eau sans prevenir, comme un bouchon au bout d une ligne, pour remonter a main nue un poisson fretillant d une quarantaine de cm, waouw, y a un truc? Il remontera, par la suite un filet de peche au meme endroit, tout s explique, mais fortiche le p'tit vieux!! Avant de quitter le village de Keng gha, le commandant de bord nous propose de manger chez lui, appelle sa fille, cueille deux carramboles dans un de ses arbres aux bords de la riviere. Sa fille de 17 ans, Moon, s affaire dans la cuisine a nous preparer le repas. Tous les pretextes sont bons, le pere en profite pour sortir sa jarre de whisky arrange. Il y macere des herbes, des bouts d animaux dont je ne reconnais pas la forme. Bref, la mixture n a pas du macerer depuis tres longtemps vu la vitesse a laquelle il le boit. Moon est la derniere d une famille de trois enfants tous eparpilles a travers le Vietnam et la Thailande ou ils travaillent apres avoir terminer leur etudes. Malheureusement pour elle, l argent de la famille a ete investi pour les autres enfants malgre sa volonte a vouloir apprendre. Les verres que le pere me sert se boivent d un trait, on ne va pas allez contre la tradition non plus... Au huitieme shot, je dois le stopper, il avait commencer avant moi vu sont etat. On regle l addition et nous dirigeons en bus local jusque Haiphong. Le genre de bus servant a transporter les recoltes, bois, animaux et.. passagers. Tiens ca sent la pisse dans le bus. Explication quelques arrets plus loin; deux hommes sortent des soutes, deux longues cages grillees parallelipipediques dans lesquels sont entasses une soixantaine de chattons vivant destines a passer a la friture ou a etre bouillis; bande de barbares!! A la station des bus de Haiphong, on se fait jetter du bus en debut de soiree. Quelqu un a ete malade et a laisse un beau souvenir sur le sac de Julie pose au dessus des sacs de riz empilles. La negociation du prix des taxis "mobylette" est longue, tendue et penible apres ce long voyage. Les "viets' " sont intraitables et agressifs mais nous obtenons gain de cause apres 15min de parlement. Haiphong est une ville ou grouille une population fortement influencee par la Chine dans le brouaha des klaxons de milliers de mobylettes. Nous soupons dailleurs dans un resto chinois dont la charmante decoration se resume a des animaux phormoler dans d immense bocaux ; serpents, chiots, pangolins, corneilles. Infame comme la bouffe qu ils nous servent. Bon plus jamais de chinois, c est fini, j ai enfin compris...

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