jeudi 20 décembre 2007

Chengdu, ville de brouillard

21/10/07

Je m evole pour Chengdu en Chine, en transit par Lhassa. A 3700m, les yeux colles derriere les fenetres de laeroport du Tibet sans pouvoir en sotir, j admire les montagnes. Le vol entre le Nepal et le Tibet reste le vol le plus spedtaculaire de tous mes voyages. L avion longe 35 minutes durant toute la chaine Hymalayenne. L Everest, imperial, se dresse fierement a 8850m parmi ses voisins restant de glace. je suis accueilli a Lhassa par des militaires en uniformes chinois d un beau vert caca d oie; j ai connu des portes de prison plus sympa! J ai le souffle coupe dans les deux sens du terme; passe en une heure de 1400m a 3700m rend ma respiration un peu penible, la tete me tourne, mais ca, c est certainement du au paysage fabuleux! Si tot ma tristesse de ne pas pouvoir sortir d ici ravalee, je m envole vers la Chine. Peut etre le climat sera t-il plus clement; il fait 6 degre ici... C est la brume (ou plutot le smog) qui m accueille a Chengdu. Elle restera accrochee a la ville durant tout mon sejour ici. Une ville de gratte ciel, de neons surdimensionnes, alliant le kitch, l ancien et le moderne, habitee par 13 millions d habitants. Le soir tombe quand je sors de mon hotel pour prendre la temperature de la ville. Pres d ici, un pietonier. L entree de ce dernier commence par une immense arcade en papier de riz coloree clignotant frenetiquement placee avant un arche en bois sculpte, plus traditionel. Passe le portique, j ai les yeux dans tous les sens, je rentre dans un nouveau monde. C est le premier jour de decouverte et je suis sous le charme. dans cette rue, les lampaderes parallelipipediques en papier eclairent chaleureusement une brocante d objets chinois anciens. Le petit livre rouge de Mao n est qu en chinois. Je m en acheterai un quand je saurais le lire.. ;-)Dans un des nombreux salon de the, coince entre deux magasins d art chinois, on m invite a boire une tasse au jasmin tout en regardant de loin un spectacle de magie sur la place en face. Les gens sont etonnes comme des enfants... J essaye de communiquer par dessins. Difficile de trouver quelqu un qui parle anglais, ne serait -ce qu un peu. Dans une des rues perpendiculaire, on tourne une scene d un film chinois. Un probleme electrique met le feu au decor. tout le monde, y compris les spectateurs, y mettent du leur pour amener le plus vite possible la lance d incendie sur les lieux. Les flammes sont rapidement metrisees. Les devantures des restos sont decorees avec de grosses lanternes ovales rouges en papier. Le decor est plante parmi tous ses toits cornus. Je tente le premier qui vient; c est tres gras et pas tres bon... Non loin de la, un parc est encore ouvert. Les sentiers bordes d arbres separent les differents temples; ambiance fenshui. La lumiere de l un d entre eux m attire. Une centaine de moines d orange vetus, impressionant de meticulosite, preparent la ceremonie, puis recitent leur Mantras. Le chant monocorde est accompagne du bruit lourd du tambour tout en bois ayant la forme d un grelot d un metre cube. Le moine qui manipule une sorte d immense coton tige tapote a peine la surface de celui-ci d ou sort un son qui me traverse de part en part... Brrr!!

22/10/07

En sortant de la guest house, je deboule directement su rune ruelle remplie de petits commerces. Tout est bon marche... (la nuit de la guesthouse; 2euros, une bouffe copieuse moins de deux euros, appareils hi-fi et antiquites pour des bouchees de pain). La vie bouillonne, comme au Nepal, ca crache dans tous les coins. Toutes les generations sont rassemblees dans les cafes (surtout les ptits vieux), jouant aux cartes ou aux dominos chinois. Sur le coin de la rue, en face du gratte ciel en construction, un clodo epluche un oeuf blanc. L interieur est noir d encre, tout comme son centre...appetissant!! Sur les boulevards, la ville est relativement calme malgre les 13 millions de petits chinois. On trouve ici, enormement de velos et mobylettes electriques qui me surprennent a chaque fois qu ils surgissent par derriere.. Tout est silencieux! Chaque fois que je m adresse a un chinois, il ne comprend pas un mot d andlais, c est incroyable!! Je n imaginais pas! Comme a mon habitude, je me perd entre les grattes ciel, c est etourdissant. Le soir arrive, la ville s illumine sous ses neons demesures qui font parfois la hauteur de tout un gratte ciel. Les rues de la ville sont propres, la ville a l air tres bien organisee, meme si l ambiance anarchique du traffic silencieux vient quelque peu troubler cet ordre.

23/10/07

Apres avoir presque dissemine l espece en chassant et tuant les pandas pour se nourir ou comme simple trophe durant des decenies, la Chine et plus particulierement Chengdu, est l un des derniers sanctuaire au monde ou il sont eleves en captivite. Plus ou moins mil individus de pandas geants et de pandas rouges y sont eberges et proteges dans ce parc. Mon hotel offre les services d un guide et le transport pour deux euros, ridicule!! Il ne parle pas anglais, il ne fait que des signes ou pousse des gloussements chinois pour nous faire bouger d un endroit a l autre. Les groupes de touristes suivent docilement leur guide respectif tenant a bout de bras un petit drapeau distinctif et parlant dans un microphone pour mieux se faire entendre, quel boucant! Le notre ne tient ni l un ni lautre, c est son signe distinctif et puis c est moins ridicule... Il a juste une clope au bec du debut a la fin de la visite. Nous n avons qu a suivre le nuage de fumee! Et si par malheur, nous sortions du chemin trace, les gardes en costume kaki a l affut, nous remettent directement sur les rails. Ambiance militaire, stricte et disciplinee. il ne manque plus que les portraits de Mao aux murs. On passe en file indienne devant la nurserie, on ne peut pas prendre de photo, les gardes "persuasifs" sont armes de baton et d un regard qui tue... Pas de photo!! OK, OK!! Je fais un petit film alors.. Pour cent Yuan de plus, on vous flanque dans les bras un panda de trente kilos manipule avec autant de soin qu un sac de patates. Tu fais ta photo avec ce pauvre animal et suivant!! Pathetique... Le panda, lui , ne bronche pas, plus interesse par le bout de bambou qu il grignote. Visite plutot decevante... Mais rencontre interessante avec deux humains irlandais, tres sympa! On decide de manger ensemble apres notre excursion matinale. On choisi un resto chinois pour deguster une fondue chinoise, plat typique... Le resto, immense, peut recevoir 300 personnes. Nous sommes les seuls clients d une armee de serveurs a notre entiere disposition. J en compte 26, pas cher la main d oeuvre! Aucun ne parle anglais et nous pas un mot de Chinois. L un d entre eux m invite a le suivre dans les cuisines pour choisir un plat, puisque la carte n est qu en chinois. Il me pointe alors du doigt des aliments crus, rien n est prepare pour une fondue... je me demande d ailleurs souvent ce qu il me montre. Je reconnais la forme de la cervelle, des reins, des griffes de poulets,...ouuuais... hum!! Vous n auriez pas des yeux ou des gencives de porcs par hasard?? Non, je ne leur demande pas, ils sont capables d en avoir! Bref, a chacun son tour, nous pointons des aliments a l aveugle destines a etre boullis ou frits. Au menu ce midi; des algues (en forme d Holliwood chewing gum), une sorte de carpaccio de je ne sais quelle viande (hmm, drole d odeur), des champignons (le seul aliment normal pour nous) et du tegument d holothurie (concombre de mer), je voulais essayer. Ah oui et de la salade (delicieux la salade bouille ;-( ). Il y a sur un rechaud au gaz, une sorte de grand saladier rempli d huile piquante bouillante et dans celui-ci, un autre bol (plus petit evidement) avec de l eau bouillante. L armee de serveurs nous montre la marche a suivre, plongeant nos aliments dans l un ou l autre compartiment avant de nous servir... C est franchement degueulasse et ca nous fait bien marrer.. une petite visite au parc "fenshui" pres de l hotel s impose pour digerer tout ca! On trouve une terasse de chaises et de tables en bambou ou les chinois viennent boire le the en famille ou entre amis autour de leur pic-nic. Les rapports avec les locaux sont toujours brutaux (verbalement), ce sont des gens secs pour ce que j en connais. Surtout pas d effort avec les touristes. On nous pousse sur des chaises, on nous dit un chiffre (c est le prix du the) et nous sert de l eau chaude dans de petit bol a couvercle contenant des feuilles de the. Leur cote rude nous fait aussi sourire. Des que notre bol est entame, le serveur acourt avec sa bouilloire pour la remplir a ras bord en versant la moitie a cote. Devant nous, un gars se fait curer les oreilles a l aide de longues tiges metalliques a l extremite curvee pour mieux extraire le cebum seche... Le temps de la seance, le serveur vient faire deborder notre tasse de the moulte fois malgre nos refus repetes. Ca deviend un jeu, chaque fois que je quitte ma tasse des yeux, il la rempli a mon insu. Apres la dixieme tasse de the, les feuilles n ont plus de gout evidement.. Le soir on decide de se faire un vrai bon grand resto; un Mac Donald s... Bonheur!! trois hamburgers, un coca, des frittes, vive l occident ;-) Puis spectacle traditionel chinois; huit shows differents; accrobatie, ombre chinois, poesie, danse, solo d instrument de musique chinois,... Deco est costume sympa, mais on aurait dit un spectacle pour enfants. Je suis etonne de la facon dont les gens reagissent au quart de tour pour des betises... Retour a l hotel dans la nuit clignotante en taxi pour quelques centimes d euro...

25/10/07

Emei Shan (3200m), est une montagne au sommet de laquelle trone une celebre statue doree de 70m de haut mais on y trouve surtout un soleil radieux dont les rayons reflechissent sur l epaisse couche de nuages quelques centaines de metres plus bas. Reelle recompense de le revoir enfin puisque ca fait 5 jours maintenant que Chengdu est dans un brouillard epais et polluant (et c est la que je pense a vous!). Les places de bus que nous prenons pour rejoindre Emei Shan sont en rapport avec la taille des petits chinois. Ca nous donne l occasion de mieux examiner de pres nos genoux durant deux heures. Arrive aux pieds de la montagne, tout est pense pour contenter le touriste; restos, souvenirs, station de bus pour arriver au sommet (enfin presque), telepheriques, des escaliers tout le long du chemin. Je suis accompagne par un espagnol, Marc, qui esperait, comme moi, faire une randonnee en montagne. Le resto et ses plats sans saveur dont le service deplorable et super desagreable, ou nous nous toujours presses, nous fait bien comprendre que l endroit est tres touristique. Nous essayons malgre tout de trouver un chemin de terre , pour nous ecarter des touristes; impossible, tout est balise. Nous n avons plus qu a suivre dans la brume, les milliers de marches passant de temple en temple, tous reconstruits ou renoves tentant de reproduire, sans succes, la mode traditionelle. Resultat; tape a l oeil et sans interet. Les singes habitent aussi les chemins de cette montagne. Ils ont compris leur interet dans l histoire. Ils se postent aux bords du sentier et attendent patiement qu un touriste passe pour lui arracher son sac, le transformant aussitot en confetis et repars avec tout ce qu il contient de commestible. Apres les singes, mis a part les vendeurs de brols, ce sont les vendeurs de the et d infusions de toutes sortes qui bordent le parcours. Ils proposent des produits d apparence repugnante servant a je ne sais quelle decoction; racines, herbes, champignons, bout d animaux seches et autres "choses" meconaissables. Le soir tombe dans une heure, nous decidons de passer la nuit dans un monastere. Nous sommes accueillis par des moines "coiffes" d une facon particuliere; crane rase avec six ou neuf trous circulaires rases a meme la peau, je m en connais pas la signification. Nous pouvons dormir dans une chambre a cote de celles des moines pour 7 euros (c est quand meme le triple du prix de ma guesthouse). Pas de douche, meme commune, bouffe infame, gens desagreable... Marc, heureusement, parle chinois, sans quoi, ils nous auraient ete impossible de nous faire comprendre. Le soir et le calme envahi le temple et ses alentours illunines aux lanternes marquees du signe chinois de Bouddha. Le calme avant la tempete puisqu a notre reveil, ce sont plusieurs milliers de chinois qui s agitent et crient dans l enceinte du monastere, prient, brulent leur enormes batons d encens, fuyons, viiiiite!! Ils nous restent 2000m de denivele a gravir. Le seul moyen d arriver au sommet aujourd hui, c est de prendre le bus qui nous conduira las bas. On sort completement de notre objectif premier, ca deviend, pour nous aussi , une ballade touristique. Il ne nous reste qu une heure d escaliers pour percer les nuages et retrouver la douce chaleur du soleil. On croise des chinois (ben tiens!), ils veulent nous prendre en photo un par un, c est amusant! On a l impression d etre des betes de cirque (pour une fois que c est pas moi qui prend la photo). Aux pieds de la fameuse statue doree, je me crois en plein dysneyland du temple, tout a l air faux. Qu importe, on est venu pour venerer le soleil, troooop bon!! On arrive trop tard a la gare des bus pour en prendre un qui nous ramenerait a Chengdu. Le taxi reste le seul moyen pour nous ramener a bon port et quitter ce parc d attraction. Notre chauffeur est dangereux, il s arrete n importe ou sur l autoroute, regarde la carte routiere en roulant, zig zag, enfin tout le monde conduit comme ca ici et finalement nous largue dans un endroit qui n a rien avoir avec celui prevu, comme pour se debarasser de nous. Et la, encore, pour souper, le hamburger, cloturera notre soiree en beaute...
27/10/07

Journee de repos avant de changer de pays et retrouver Julie a Bangkok (Bkk) apres quatre mois de separation.. Journee cool, je me ballade en short et tongues pour mon dernier jour en Chine... Les passants me regardent d un air amuse. Montrer ses gambettes et ses pieds denudes n est pas monnaie courante apparement. Ca me fais rire aussi de les voir omnubiles par mes pieds. C est peut etre les poils de mes mollets qui sont droles. je lis que les pieds est la partie la plus devalorisante du corps humain pour certain asiatique, contrairement a la tete ou l ame atteind son sommet. On ne pointe un objet du pied, c est tres impolis, tout comme, on ne touche pas la tete, c est un manque de respect... C est donc peut etre une part de l anatomie qu on ne devoile pas. Bref, je me dirige donc en tongues vers un centre de massage chinois. C est le massage le plus accrobatique que j ai jamais subit. la masseuse, dans ce cas ci, travaille sur les points d accuponcture et non pas sur les muscles. C est neanmoins tres muscles comme contacts. On m a fait craquer tout les os du dos en passant par les cervicales. Des gestes surs et precis pour chaque mouvements. On se retrouve dans des positions que meme le kamasutra n imaginerait pas ;-). je sors de la un peu debousole mais en meilleure forme; experience interessante!

Aucun commentaire: