Laos, laotiens et lao lao

13/11/07

Une journee consacree a l organisation de la suite du voyage; reservation du ticket d avion Hanoy; Luang Prabang. On quitte la guest house. Avant de partir, nous nous impregnons une derniere fois, tranquillement, du marche de Sapa et finalement prenons le train de nuit vers Hanoy; 12h pour 250km, ca me surprend toujours comme ca peut etre long pour une distance aussi courte. Les couchettes sont a la dimension asiatique, je suis content, a ce moment de ne pas mesurer 1.90m.

14/11/07

Gare d'Hanoy, 5h00 du mat', nuit blanche, pas moyen de trouver un hotel ouvert, trop tot... Heureusement le parc n est pas loin, allons partager un banc avec un clodo! La ville s eveille tout doucement. Aux premieres lueurs rosees de l aube quelques joggueurs font leur apparition, puis c est tout Hanoy, jeunes et vieux melanges, qui s etire, s assouplit. Les cours de thaichi s organisent. Les eventails rouges se synchronisent aux mouvements lents du prof, je suis epate de cet engouement sportif! On se trouve une Pho Bo (soupe de nouilles au poulet) vers 7h00; c est le petit dejeuner national. Ma jambe est douloureuse et m empeche de faire un tour dans la ville en attendant notre avion. Le voyage commence a me fatiguer serieusement; je n ai plus la meme energie, le meme entrain qu au debut. je sens que j ai besoin d un break dans mon break, c est le comble... Pendant que j attend l heure du vol en terasse de cafe aux bords du lac, Julie decide de decouvrir un peu la ville a pied; ses rues a themes (une par corps de metier), ses ruelles, son traffic de mobylettes chaotique, ses petits marches, ses temples, etc... A son retour, nous visiterons tout de meme ensemble, le temple, tres tourristique, de la litterature. Je suis content de m envoler vers le Laos. Mais ou sont les passagers, on est cinq dans l avion ce soir, bonjour l impact ecologique!! L atterrissage ne manquera pas de nous marquer; l avion percute le sol Laosien a toute vitesse. Pour se retenir du choc on prend appui sur les sieges d en face qui se rabattent completement en avant sous notre poids. Apres l impact violent, l avion avait une sale tendance a partir sur la droite. Pour la premiere fois j ai fait mon signe croix! Les bureaux de l aeroport de Luang Prabang sont restes allumes pour nous 5. Ca nous coutera 1 dollars de supplement pour le tarif de nuit (apres 17h30) et referment les lumieres aussitot apres notre passage. Temperature agreable apres la "froidure" de Sapa et ambiance calme. Pays limitrophe, mais deja une mentalite toute differente se fait sentir dans la "capitale" silencieuse. Elle ne compte que 200.000 habitants, pas de rush, pas de klaxon, pas de gens agressifs ou insistant... J aime deja ce pays!!
15/11/07

Impossible de louer une mobylette ici pour visiter la region. Seuls les velos sont a la disposition des tourristes. Mais l energie pour pedaler n est pas au rdv aujourd hui. La raison pour laquelle les mobylettes ne sont pas en location serait pour promouvoir l emploie des tuk tuk. C est une ville de temples et de moines, ils sont partout. Luang Prabang est charmante, mais on sent son equilibre fragile. L invasion du tourrisme est deja amorcee avec tout ce que ca implique; tout deviend de plus en plus standardise, les hotels et les restaurants remplacent les petits commerces. Toutes les scenes de vies typiques et le quotidien qui faisaient le charme d un endroit tendent a disparaitre pour laisser place a la prosperite et au progres monotone et aseptise. avantage ou inconvenient; long debat...C est juste le bon moment pour le visiter. Dans ces lieux calmes et verdoyant, la visite d un wat (temple) nous fait rencontrer Vang, un jeune moine novice qui enseigne l anglais a ses camarades. Nous sommes etonnes, agreablement surpris de sa disponibilite a nous montrer tout ce qu il fait et ou il vit. D une facon generale, l apres midi jusqu a 17h00 (heure de prieres et de meditation) leur temps est consacre a la discution et a la decouverte de l autre; concept interessant, a suivre...! La chaleur devient pesante! (on est jamais content!) Le trafic est calme, les gens souriant (un vrai sourire), on ne se sent jamais assailli, pas de harcelement. Contre coup apres notre experience vietnamienne, la fatigue s habat sur nous sans prevenir dans l apres midi pour nous reveiller le lendemain matin..

16/11/07

Lever a l aube pour assister dans les rues a la procession des moines. ils commencent tot les bougres; 5h30, ils presentent leur bol aux habitants qui les attendent pour leur donner du riz ou autres preparations culinaires. Pour cela, ils nous faut passer de l autre cote du Mont Phousi. On est a la bourre evidement, on ratrappe le temps au pas de course; facile a 5h30... on perd du temps au moment de payer le droit de passage; le garde vient juste d arriver et n a pas directement la monnaie pour nous rendre sur notre billet. Meme en courant, l endroit a l air sympa, faudrait y revenir en prenant son temps. Du haut de cette colline, on appercoit les moines, facile a reperer dans leur toge orange. On est pas les premiers tourristes de toute evidence; les lumieres des flashs eclatent de toutes parts. Certains tourristes ignorant la procedure a suivre n hesitent pas a couper la procession pour mieux se placer afin de prendre leurs cliches. J ai honte de suivre ces moines, que l on sent tres presses d en finir, a l image des autres tourristes, se sentant a coup sur comme des animaux de foire. Nous preferons nous reculer un peu pour assister a l aumone. Chacun retourne vers son wat respectif tandis que nous contournons le fameux mont pour trouver un petit marche deja ouvert dans lequel nous flanons. De vieux objets sont en vente, des tissus sous toutes ses formes; de la trousse a la pantoufle en passant par le tablier ou le drap de lit. Tout est beau, fin, ca ferait un tabac chez Ikea ;-) Nous entamons ensuite une ballade sur le Mekong. La vie s agite autour du fleuve; les pecheurs lancent leur filet. Sur les rives, les cultures abondent. Les enfants se passent les arrosoirs en chaine pour irriger leurs parcelles. On repare les nacelles, les moines defrichent les rives pour faire place a de nouvelles plantations; bref, ca ne chaume pas! On s arrete dans le village de notre chauffeur. Les maisons sont en bois et en paille. Le travail est manuel, pas de route, pas d eau courante, pas d electricite, MAIS chaque hutte a son antenne satelite avec la tele qui l accompagne...objet de premiere necessite. Les ballons gonfles ont toujours un franc succes aupres des gosses, c est tres gai de les voir "heureux"! Les ados eux, sont en complet decalage par rapport au village, c est d ailleurs le principe d un ado..!! Jeans, baskets, lunettes de soleil, casquette, un genre qui parrait cool et un rien craneur, influence par la tele et la modernite de la ville? Les traditions et l hospitalite du Laos sont entre leurs mains..! On a droit a notre couche de soleil, deja bien entame, sur le Mekong en revenant a Luang Prabang ou nous pouvons apprecier la douce nuit paisible dans un resto aux bords du fleuve.

17/11/07

Comme le velo moteur est interdit, on se decide a louer un velo, tout court, que nous cherchons vainement toute la matinee. On prend tout notre temps, surtout pas trop vite, on adopte le rhytme d ici! Le proverbe en dit long sur la mentalite laosienne; le vietnamien plante le riz, le cambogdien le recolte et le laossien l ecoute pousser..! Ils nous reste donc nos pieds pour visiter les ruelles de la ville. On se croirait dans un village en fait sur ces sentiers. Tout le monde se connait, tout reste ouvert, la signification "propriete" n a pas beaucoup de sens ici. Par exemple; lorsqu on commande un plat au resto, l art de la table voudrait que l on serve l entree, le plat et ensuite le dessert specifiquement a la personne qui l a commande. Ici, on met les plats au centre de la table et on tire son plan. Les locaux on l habitude de partager. Meme pour la nourriture c est en commun. On rentre dans une de ces maisons qui fait secher du papier fraichement confectionne. Curieux, je me demande comment ils s y prennent pour le fabriquer. Aussitot, c est toute la famille qui nous montre les differentes etapes de fabrication. Apres quoi, ils vont vendre, en famille aussi, leurs lampes, a base de ce meme papier, sur les marches de Luang Prabang. Nous parvenons ensuite jusqu a un temple ou nous rentrons un peu timidement. Les novices sont interesses par notre voyage, nous "bombardent" de questions. Nous leur montrons quelques photos sur l ecran de notre appareil photo, ca rend notre recit plus vivant et plus interactif. L un d entre eux, Fan, est le plus doue en anglais et aussi le plus intelligent. Il ne finira pas moine celui la.. Il nous refait l histoire de la vie du Bouddha, puis nous invite a la meditation sur les voix penetrantes des moines entrain de prier..transcendant...:-) Fan nous invite ensuite a participer a l aumone de demain matin et nous demande des bonbons, des biscuits et du chocolat, nous accompagne chez l epicier du coin pour nous montrer ce qu il aime... Bizarre qu un moine demande. Generalement, ils se limitent a recevoir; principe bouddhiste il me semble... Quoiqu il en soit, je trouve sa reaction amusante, on joue le jeu. On va tenter d etre a l heure demain matin a l aube!!

18/11/07

On est a la bourre , comme d hab! On trouve les biscuits que notre novice desire. On monte jusqu a son Wat et distribuons dans chaque bol 2 a 3 biscuits au chocolat. Il nous chante une priere en guise de remerciement et devorent l ensemble de leur petit dejeuner. Il en profite, apres 16h00, ils ne peuvent plus manger. La majore partie est composee de riz, le reste sont des plats prepares par les habitants. Les grosses quantites de riz restantes sont sechees et distribuees aux plus pauvres. Le petit dejeuner, pour nous, se passe aupres d un etang, entoure de palmiers, couvert de nenuphars en fleur. Nous trouvons finalement des velos a louer pour nous deplacer. Nous roulons en dehors de la ville vers une nature dense, verdoyante et sauvage. La chaleur deviend trop difficile a supporter sur un velo durant l effort. Nous laissons les pneus de nos montures revenir a leur temperature normale a l ombre d une echoppe a soupe. Nous ne la degusterons pas seuls, le nuage de mouches et de poussiere sont de la partie. A cote de nous, une femme s affaire sur son metier a tisser. Elle a deja tisser un bon metre et fait ca les yeux fermes, ca a l air si sinple, je la regarde faire attentivement. Elle me propose alors d essayer, la manoeuvre est tout de suite moins evidente et je dois m appliquer pour ne pas faire de noeuds. Elle me laisse travailler une demie heure, c est interessant. Elle reprend les commandes quand je termine ma cinquieme bobine de fil, tout correct!

19/11/07

Rallier un point a un autre du pays prend toujours la journee. Nous rendre a Muong Ngoy en minibus puis en bateau n y fera pas exception. Le voyage est de courte distance mais dure 4 heures, puis une heure de bateau en remontant une riviere pour arriver dans cet endroit recule qu est Muong Ngoy. Pas de route encore construite pour l atteindre, mais ca ne saurait tarder. Une route en terre rouge traverse tout le village, c est la seule. Il n y a ni voiture, ni mobylette, de l electricite entre 18h et 21h et pas d eau chaude. Le prix des guest house est modique et c est recule de tout, ideal... L endroit est malgre tout prise par les tourristes, mais leur nombre est est plus que raisonnable. C est le bon moment pour visiter. Quand la route pour acceder a cet endroit sera terminee, elle aura perdu tout son charme. Nous sommes chanceux. Nous trouvons une guest house de l autre cote du village. Elle ne donne pas sur la riviere, mais la vegetation qui l entoure nous enchante. L intimite de la chambre, par contre, est toute relative, puisque la fine cloison de paille tressee qui nous separe de nos voisins ne permet pas d etouffer certains bruits... Nous faisons connaissance las bas, autour d un bbq, avec deux suedois, fraichement maries au Laos et ayant la ferme intention de s y installer. Il a le projet d installer aussi le reseau internet dans le village et d apprendre l informatique a ce peuple d agriculteurs. Meme si ca part d une "bonne" intention, je me demande si ces gens qui n ont rien demande on vraiment besoin de ca. Je remarque dans ces pays que, plus on y apporte le progres, plus on les deshumanise; l ame et le charme du pays disparaissent en fumee en l espace de quelques annees. Je trouve ca triste! Comme chez nous, on laisse de cote les valeurs plus essentielles pour un confort ou des facilites immediates...Mais bon, je suis mal place pour en parler..! La boisson locale est le loa lao, c est un vin de riz, un peu plus leger que le sake. Comme la propriete n existe pas au Laos, on boit tous dans le meme verre, la meme bouteille. Chaque fois un petit shot, chacun son tour. Le suedois a du plomb dans l aile, il deviend vite incomprehensible... Allez, tous le monde au lit..

20/11/07

Partie de pêche organisée sur la rivière que l on continue a remonter en espérant capturer quelques poissons pour le diner sur BBQ Island…(ca ne s invente pas!). Le pêcheur laisse glisser son filet vertical dans un bras mort du cours d eau, puis a l aide d un long bambou, il frappe la surface de l eau pour provoque la fuite des éventuels poissons dans le filet en amont. Peine perdue… Il essaye ensuite de lancer du filet dont il m apprend la technique, même résultat. La canne à pêche n en donne pas de meilleurs… C est amusant, je me prête au jeu du lancer du filet pour capturer au bout d une demi-heure deux minuscules poissons. Le paysage est fantastique, on oublie vite qu’on est venu ici pour pêcher, on ne regrette pas de rentrer bredouille. Le problème c est que le repas de midi dépend de nos talents de pêcheur et il ne faut pas compter sur les nanas à bord… Le pêcheur s éclipse un instant et revient sur l ile avec une dizaine de poissions dune quinzaine de cm. Hahaha, il a été les acheter, certainement a un pêcheur plus compétant… Au moins, on a de quoi manger ce midi.. On les mange avec du riz collant et des herbes. Ce ne sont ni de bon pêcheurs, ni de fin cuisinier; les poissons sont mal nettoyés, ca donne un p’tit gout.. Beurk! En redescendant, on observe la jungle, majestueuse sur ces rives encaissées. Cet endroit impose le respect… je suis en admiration devant ce spectacle, il me donne un sentiment fort, l impression de faire partie de cette nature. En début de soirée, nous retrouvons nos deux suédois, le patron de l hôtel, Aloune et un de leur ami pour une traditionnelle tournée de lao lao. Le suédois est déjà pete, y fait pitié..Petit apéro, après quoi nous sommes invites a une fête organisée par des locaux pour célébrer les esprits favorisant le rétablissement d une vieille femme malade. Je n y vois qu’un prétexte pour boire à nouveau. Apres le sacrifice et l offrande du cochon aux dieux et quelques prières très discrètes, c est parti, le lao lao coule à flot. Les laotiens éméchés par l alcool chantent en chœur aux sons des guitares; c est très amusant et ils ont un rythme d enfer.. Géant!! Le patron, Aloune, qui reste conscient et drôle, me présente la bouteille d eau pour me rafraichir un peu. Trop bonne idée, ca me fera le plus grand bien! Je me rempli un grand verre d eau et bois la moitie d un coup sec! POUAH, les salauds, c est du lao lao, ils en ont rempli la bouteille d eau. Aloune est mort de rire et très fier de m avoir piégé. Le suédois bat des records, il tombe de sa chaise et ne peut plus bouger. Il faut le ramener en le portant jusqu’ a sa chambre; pathétique! Mais bon, je ne peux pas lui jeter la pierre… 21/11/07

5h30 debout, un peu dur, c est vrai.. On arrive tout juste pour la procession des moines. On remarque qu’il n y a que les personnes âgées qui donnent a ces derniers, lesquels les remercient en chantant une prière. Nous sommes en face d une scène qui aurait pu se passer il y deux cents ans. Tout est resté intact dans leur façon de procéder au milieu de cette jungle sur la route de terre battue. Le respect vis a vis des moines est palpable et l aumône s effectue selon un rituel bien défini. La douce lumière matinale se lève sur le marché de Muong Ngoy réunissant les habitants des villages voisins. Ils sont venus avec leurs herbes, leur tabac vendu au poids et toute une batterie d ustensiles pour la cuisine ou le travail du riz dans les champs. On y trouve aussi des cahiers que l on achète pour les élèves d un village voisin. 7h30, il est temps de retrouver nos deux suédois! Dans nos conversations de la veille, le suédois et l ami d Aloune (John) nous ont promis d aller battre le riz dans les champs a Ban Ha, a deux heures de marche d ici. Je tente de réveiller mon voisin qui évidement n est pas prêt. John, attendu au champ, l attend déjà depuis un bon quart d heure. Mais c est prévu dans le rythme laotien, alors “ bopen niang”; pas de problème!! Julie, elle, a rdv avec sa femme (la suédoise) pour dispenser d un court d anglais aux enfants de l école du village. Elles partent avant nous, nous devions déjà être parti pour éviter de marcher sous le cagnard. L ami d Aloune, dans nos conversations assez limitées, barrière de la langue oblige, me répète pour la millième fois que nous partons battre le riz a Ban Ha; boum boum rice!! Le suédois émerge et nous partons avec deux heures de retard. Le chemin longe les rizières, tout le monde est affairé. C’est la période de la moisson. On passe devant des grottes, traverse ponts et rivières sautant de cailloux en cailloux, passant à travers champs pour finalement arriver à Ban Ha. Nous participons un peu au travail au champ. Je pensais le faire toute la journée, ce ne sera malheureusement qu’une timide participation, mais assez pour me rendre compte a quel point ce travail est dur d autant plus qu’il fait assez chaud. Apres avoir porté les bottes de riz et l avoir battu, je suis invite à utiliser une sorte d éventail pour éliminer la poussière du tas de riz récolté. Toutes des activités manuelles qui leur prennent un temps fou au bénéfice des contacts humains. On sent les laotiens proches les uns des autres, une grande famille qui s entraide en quelques sortes. Tout le monde s y met, de 7 à 77 ans, il faut survivre…mais au rythme laotien. Quand je les regarde, je me demande après quoi on court, tout est la… c’est juste différent!! A Ban Ha, on dine dans le seul “resto” de ce petit village. En face de nous, les montagnes, les rizières et le calme… un havre de tranquillité, idéal pour une retraite loin du stress de nos sociétés…

22/11/07

La ballade d hier nous as tellement plut que l on remet ca, mais juste a deux en prenant son temps et en espérant aller plus loin pour découvrir d autres villages et de nouveau paysage. La fraicheur du matin s estompe rapidement faisant place à un soleil rayonnant. Le chemin devient familier. Les rencontres et les paysages toujours étonnants. Les anciens du village voisin redescendent péniblement le chemin vers Muong Ngoy. Les buffles noirs et albinos broutent dans la jungle, les enfants creusent la terre, agrandissant un trou, y plonge la main pour capturer un serpent ou un rongeur… Arrivé sur les plateaux, les rizières s étendent à perte de vue. Nous continuons notre randonnée vers un village un peu plus reculé, passons rivières et chemin étroit pour atteindre Huong Bo. On y trouve quand même un ‘resto’, on n’est pas si recule que ca !! Ils nous proposent un canard qu’on a l occasion de voir courir quelques instants avant d être servi… Les gosses nous regardent avec curiosité, nous approchent timidement. De nouveau, quelques ballons gonfles les dérident immédiatement, toujours prêt a se prêter au jeu. Nous quittons difficilement ce petit village de huttes, ses cochons en liberté et ses habitants accueillant vers une cascade qui nous emmène au cœur de la jungle. Les buffles sont partout se prélassant dans la boue ou gambadant. Un homme devant, marche fermement vers dieu sait ou. On croise toujours quelqu’un même au milieu de nulle part. Je monte seul au sommet d une colline, l impression est puissante seul face aux éléments. Il est temps de rebrousser chemin pour éviter de marcher la nuit. Le soleil baisse, les enfants jouent dans la paille de riz, se construisent des abris dans lesquels ils s inventent des histoires. Rien de superflu ne nous entoure, tout est simple. Trêve de bavardage, la nuit se pointe, il nous reste une sacre trotte jusqu’a notre guesthouse. La jungle se réveille et des intriguant résonnent dans la vallée. A nos pieds, des bourdonnements sourds de milliers d abeilles cachées dans les buissons rendent notre allure encore plus vive et fait instantanément oublier la cloche douloureuse du pied de Julie. Ce retour accéléré nous aura ouvert l appétit. Nous arrivons juste à temps pour les couleurs magnifiques du couche de soleil. Dernier repas à Muong Ngoy en compagnie d une suisse ayant passée un long moment dans ce village a l écart de tout, que nous avions visité la veille, pour se reposer. Elle doit quitter ce petit coin de paradis avec regret, nous aussi.. ! 23/11/07

Retour vers Luang Prabang comme nous sommes venus ; en bateau. La longue barque descend une heure durant se cognant dans les rapides pour rejoindre notre tuk tuk. Celui-ci peut prendre 20 vietnamiens à son bord, soir 12 européens. Qu’a cela ne tienne, le conducteur ne démarrera pas avant que les 20 personnes ne soit entassées a l intérieur de ce tuk tuk. Il n a pas l air de prendre en compte qu’un européen est plus large qu’un asiatique. Avec trois personnes (moi inclus) debout à l arrière sur les poses pieds, on n’est pas encore les 20 personnes escomptées. La bande d israéliens à bord refuse de se serrer, ce qui fait monter la tension, d autant plus que ca devient dangereux de voyager serrer comme des sardines ou en équilibre dans le vide aux vitesses auxquelles ils roulent juste pour des questions de rendement. On perd une heure à négocier pour finalement voyager dans deux tuk tuk… Ca aurait été dommage de se planter le jour de mes 32 ans. Arriver sain et sauf a Luang Prabang, Julie m invite dans un délicieux p’tit resto français pour fêter ces deux événements.

24/11/07

Les chuttes de Tad Sae, constitue une belle attraction tourristique. Chaque tuk tuk de Luang Prabang nous le propose sans cesse; des eaux d un bleu turquoise laiteuses s ecoulent en cascades aux milieux des arbres. A travers ces baignoires naturelles, des ballades a dos d elephants sont organisees. C est tourristique, certe, mais c est tres beau. A l ecart des quelques visiteurs blancs, un sentier nous conduit vers d autres cascades plus enfoncees dans la jungle. Au passage d un pont en bois, l apparition d un gros serpent aura raison de notre motivation a poursuivre. De retour a Luang Prabang, la procession du "Loy Krathong" interrompt notre diner. Cette fete celebree par les thailandais locaux et natifs, venus pour l occasion, deposent de petits radeaux illumines en frigolite sur le Mekong afin de rendre hommage a la nature, particulierement a l eau et surtout pour s excuser de la polluer a ce point. je suis sur que mere nature sera enchantee de cette demonstration et de la tonne de frigolite laissee derriere eux; un rien contradictoire... Scene neanmoins magique que de voir glisser ces milliers de bougies etinceller sur le Mekong. Quelques offrandes sont deposees sur ces minuscules embarcations. Certains laotiens plus demunis, n hesitent pas a nager et les rattraper pour derober la nourriture s y trouvant. tout le monde y trouve son compte!!