lundi 17 septembre 2007

j'arriiive Mada

Après l'apéro de 10h, nous voici chacun prêt à embarquer dans nos avions respectifs. Je m'envole vers Madagascar en transit vers nairobi. Cette capitale à la réputation d’être une des plus dangereuse d’Afrique. A la sortie de l’aéroport, je trouve un anglais en transit à Nairobi, lui aussi, avec qui je partagerai le taxi et la chambre d’hotel. Le centre ville est à une bonne demie heure de taxi. Comme notre avion à pris trois heures de retard, c’est de nuit que nous découvrons Nairobi. On croirait une grosse ville européenne avec quelques palmiers en plus. On tombe en plein embouteillage et déjà on ressent la conduite agressive des gens. Des grattes ciel, des panneux publicitaires gigantesques, de grandes illuminations aux néons un peu partout et toujours la pauvreté apparente, les femmes et les enfants en guenilles vendent bananes et cacauettes entre les files de voitures. D’autres passent avec des objets confectionnés à partir de boites de conserves dans l’indifference générale. L’Afrique me parrait toujours aussi sale et puante.. Au centre ville, les minibus bondés font la course aux voitures. La musique sort de partout et renforce le sentiment de désordre dans la ville. Les clodos sont aux pieds des grands hotels. Ici, je découvre un nouveau genre de bus ; le bus disco ; un peu plus petit que nos bus, ils sont recouverts de peintures et de lumières clignotantes de toutes les couleurs. A l’intérieur, des néons fluo roses, bleus, on se croirait dans un bordel, une boule à facette, un girophare et la musique à fond. Mort de rire. Après le repas, un serveur de l’hotel nous propose de nous escorter pour prendre un verre en ville pour éviter les ennuis sur la route. Dès notre sortie, un homme sur le sol se fait tabasser à coups de pieds dans la tête et au ventre. Les gens de la rue viennent de prendre un voleur de gsm sur le fait. Ben, qui nous accompagne, nous explique que si la police n’est pas dans le coin, généralement les agresseurs passent à tabac jusqu’à ce que mort s’en suive. D’après lui, il y aurait entre 5 et 10 morts par jour... La coutume du coin, c’est de coincer un gars dans une pile de pneus, de verser de l’essence par dessus et d’y mettre le feu. J’ai eu l’occasion d’entendre deux fois cette version… Au bar où il nous emmene, un groupe local joue en live, très sympa, ça déride… A peine le temps de boire son verre et les puttes défilent à la table, les une après les autres.. non merci, moi non plus je ne mange pas de porc !! Tout me semble glauque dans cette ville et mon cynisme en dit long sur mon état d’esprit. Nous nous faisons réaccompagner par… Ben. La nuit sera encore courte, lever 5h30 pour éviter les embouteillages vers l’aéroport.

29/08/07

Cette fois, c’est avec 4h de retard qu’on décole de Nairobi. Nuit trop courte, je dors sur le sol en attendant l’avion. Trop content d’arriver à mada, tout est différent, je peux reparler français, c’est presque étrange. Je passe maintenant de l’appelation muzungu à vazaha (prononcer vaza). Les gens eux passent de prénoms anglais à français, mais du vieux français ; Elysé, Joseph Rémy, josianne, Parfait, etc… Et finalement dernier gros changement, on ne dit plus dalla dalla mais taxi brousse pour ceux qui l’ignorait encore. A la récupération des bagages, je trouve une japonaise d’une vingtaine d’année et un mauricien dans la quarantaine pour partager le taxi jusque Antananarivo (repris sous le nom de Tana, la ville des mille ou une garnison de mille soldats étaient chargés de déffendre la région). Avant de rejoindre le centre, le "Mauricien", foireux dans l’âme, et je sais de quoi je parle, décide de changer ses dollars au marché noir. Paaaas di plobleeemm, qui nous dit. Il voulait changer une grosse somme en ariary (monnaie malgache). Plus la somme à changer est grosse, meilleur et le taux de change. Au moment de compter l’argent, les vendeurs se sont rétractés, on ne les a jamais plus revus, heureusement le mauricien n’avait rien donné en retour. Les Renault 4 et les Deux chevaux servant de taxi pour les petits trajet et les Renault 19 et 25 pour les plus grands. Mada, l’ile rouge ou plutôt planète rouge. Non pas que les gens ressemblent à des extra terrestres, bien au contraire,le mélange asio-indo-africain est souvent très réussi, mais tant la différence avec les pays visités ces deux derniers mois est grande que je ne me croit plus en Afrique mais sur une autre planète. Plus sérieusement, l’influence française est omniprésente ; la langue, les voitures, l’architecture, la nourriture. Je me croirais presque à la maison. Les milliers de vieux taxi français près à rendre l’âme parcours la ville haute. Les maisons de briques rouges sont hornés de balcons en bois. Comparer aux autres capitales du continent afracain que je connais, c’est un coup de cœur. D’autres touristes auront été choqués. La pauvreté est présente, c’est certain, mais pas plus insupportable qu’ailleurs, même si les enfants omniprésents sont souvent dans un état de pauvreté qui déchire le cœur. Au centre névralgique de Tana, l’endroit branché est l’avenue de l’indépendance et à côté un grand marché animé s’étend dans les petites ruelles et les escaliers étroits. On y vend de tout et n’importe quoi. La musique française des années 50 à 80 accompagne mes ballades dans la capitale ; Stone & sharden, Rock Voisine, Céline Dion, Annie Cordy, Michel Delpêche, Bruel, Johny et j’en passe mais systématiquement les tubes de leur début. Ca donne un côté nostalgique et un peu ringard, mais attachant. Notre hôtel respectif trouvé, Eiko, la japonaise, et moi-même déambulons dans quelques rues à la recherche d’un bon souper. Les gargotes vendent des prépararions asiatiques, c’est parfait pour l’apéro dans la rue puis nous trouvons un resto malgache avec les manières françaises. Baguettes et beurre sont servis pour nous faire patienter. J’en avais plus mangé depuis la Belgique. Service et déco sont impeccables. Retour à la civilisation, je me dis à cet instant que le malgache vit bien, mais la réalité de la capitale ou plutôt du pays est tout autre…

1 commentaire:

PhilD a dit…

Sacré Phil! Baguette sous le bras et tout repart.

Pourtant les souris avec la peau et les os, c'était plus original, non?

PhilW a bien reçu tes éponges. Il était vachement content, détermination exacte et tout. On ne quitte jamais tout-à-fait le labo! :-))

Dis bonjouyr à Jean- Marc quand tu le vois.

A bientôt,

Philippe

PS: devine... il drache en B.