lundi 17 septembre 2007

Fin du Malawi

Keith et Agathe, le couple franco-américain, rencontré la veille quitte l’hotel. Nous serons ammenés à nous revoir dans quelques jours dans la capitale. Apres une matinée de récupération, Daniel, le garçon de l’hotel, et moi, partons l’après midi sur le lac en kayak pour une partie de pêche. Les rayons du soleil donne une couleur turquoise au lac et nous laissent apercevoir les poissons que nous essayons de pêcher. Equipé d’un fil de nylon, d’une série d’hameçons, d’un plomb et de quelques vers, nous retirons une vingtaine de petits poissons colorés. Les plus gros d’entre eux seront destinés, n’ont pas à nos estomacs mais, à celui d’un aigle pêcheur nichant à quelques coups de pagaie d’ici. Ils sont nombreux dans la région et sont devenus une attraction pour amuser le touriste. Daniel siffle un grand coup pour appeller l’aigle qui arrive illico et se perche sur la cîme d’un arbre dénudé au bord du plan d’eau. Tout est en place pour contenter le client. Daniel jète le poisson mort aussi haut que possible pour bien le faire voir par notre rapace et après quelques essais, l’aigle parresseux ou peut être déjà gavé par d’autres touristes se décide à prendre son envol. En trois secondes, l’affaire est conclue, l’aigle noir du lac, ne demande pas son reste et part becter son amuse gueule tranquillement dans son coin. Voilaaaa… ca, c’est fait !! un peu de snorkeling pour finir la journée en beauté avant de rentrer au bercaille ! Je profite de l’arrivée du crépuscule pour retourner au village. On est dimanche, c’est la jour de la célébration des hommes. Bonjour les hommes.. !! Il est 17h et tout le monde est déjà bourré, les femmes du village ont disparu… Quelques cadavres gisent sur le sol, les autres se terminent au rhum artisanal. Ceux qui peuvent encore marcher viennent me trouver d’une façon assez agressive, l’ambiance est tendue. Ils insistent malgré tout pour partager une tasse de leur tord boyau dans un enclos en paille réservé aux hommes, hum… Ca pue la testostérone ici, continuez sans moi, je sens que ca va dégénerer. Il commence déjà à toucher mon appareil… photo, ben oui photo, hein ! Je remballe mon matos un peu déçu, pas de chanson, ni de dance, ni de peuple soudé, juste des ivrognes. Me reste Daniel, seul gars sobre dans le coin avec de la conversation , ca m’ira pour ce soir…

J’ai une heure de marche pour attraper le bus de 7h pour Lilongwe où je prend mon vol pour Nairobi le lendemain. Je me lève avec le soleil et retraverse dansla fraîcheur matinale la vallée de baobabs entourée de montagne. La lumière est stupéfiante. Je ne le sais pas encore, mais j’entame ma pire journée de transport. Le bus arrive en retard à 8h00 et est déjà plein. Pendant qu’une partie essaye de sortir, ceux agglutinés devant la porte commencent à pousser pour rentrer. C’est le bordel complet, apparement, il n’y aura pas de place pour tout le monde. La nana sur les premières marches du bus distribuant les tickets, n’a qu’une autorité très relative. Tout est bouché, impossible de rentrer ou sortir du bus, y sont vraiment trop con ! je me fait passé dessus, genre pousse toi de là que je m’y mette, je perd l’équilibre avec mes bagages sur le dos. C’est la goutte…. Dégagé !! moi aussi je peux rentrer dans le lard, rien de plus facile, bande de primate ! A l’intérieur, la cohue est complète. Le grand bus blanc pourri pourra t’il supporter ce long voyage. On est le double de personnes que le bus peut en contenir. Le toit, lui, plie sous le poids des paquetages. J'ai casé mon sac sous une montagne de brol à l'intérieur du bus, il y sera en sécurité au moins. Je n'en ai théoriquement que pour 4h max jusqu'à la capitale, ca devrait aller.. Au fur et à mesure que les gens descendent aux arrêts, d'autres montent, il faut migrer petit à petit vers le fond du bus, là où le toit supporte le moins bien tout le poids des paquets aux dessus de nos têtes, je n'arrive plus à me tenir droit. La tête inclinée au maximum sur le côté pour éviter les oscillations du toit provoquées par les chocs de la route. Sur les deux heures de piste, à chaque bosse, on croirait que tout va s'effondrer. Le bruit des soudures de fortune du plafond renforce d'ailleurs cette idée. Après trois heures dans cette position inconfortable et mon sac photo sur les épaules, je trouve un siège libre… rhaaaaa, c'est booooon! On retrouve le macadam et le toit ne nous est pas tombé sur la tête, ma plus grande peur malgré que je ne sois pas gaulois... A midi nous ne sommes qu'à mi-chemin. On s'arrête en plus une heure pour manger et remplir le bus a Salima. Je dois arriver absolument avant la fermeture de l'agence de voyage pour retirer mon billet d'avion à Lilongwe. Elle ferme à 16h30 et à ce rythme, c'est pas gagné. Le chauffeur est un vieux con, incapable de conduire correctement. La route devient de plus en plus pentue et le bus a du mal a dépasser les piétons marchant sur le bas côté. tout le trajet se déroulera à cette allure et l'heure avance… La chaleur et les odeurs deviennent difficilement supportables, tu m'étonnes! A côté de moi, une petite fille n'a pas pu se retenir et c'est tout le bus qui profite du délicieux parfum. Même sur le plat, le bus n'avance plus, j'ai envie d'éjecter cet kguvjirtgehkarth de chauffeur de son siège et de prendre le volant. J'arrive de justesse, 10 minutes avant la fermeture de l'agence de voyage. Je me lèverai plus tôt demain pour poster le paquet que je viens de faire en récupérant des cartons dans un supermarché (un des seul du pays), aller à la banque, pharmacie, etc… Je dois trouver mon hôtel en minibus et je vis mes premiers embouteillages africain. La ville paraît prospère. On trouve de tout. La moitié de la ville au Nord est réservée aux entreprises, ambassades, hospitaux et grosses sociétés. On y trouve pas mal de buildings modernes. Le soir, je retrouve le couple franco-américain, bonheur de voir des têtes connues après cette journée. On se fait un resto coréen pour changer du poulet frittes Africain. Les bières achetées pour l'apéro non bues, seront consommées demain matin avant de prendre chacun sa route. On va pas jeter non plus!!

2 commentaires:

NoKas a dit…

Helllloooo! How are you? I'll have to read very carefully your adventures, also good to practise my French. I promise to be back soon!

Good luck down there! :) I'm sure it must be a great experience!

NoKas a dit…

P.S.- It's Ana, from the lab! :)